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Le président du Comité des sanctions attend des actes de la classe politique ivorienne

[South Africa] President Thabo Mbeki, who has urged leaders to back peace council. IRIN
Tough words have been exchanged between President Thabo Mbeki and TAC
Au terme de sa visite de quatre jours, le président du Comité des sanctions pour la Côte d’Ivoire du Conseil de sécurité des Nations unies (ONU) a exhorté vendredi les protagonistes de la crise ivoirienne à résoudre les « problèmes sérieux » qui bloquent la mise en œuvre des différents accords de paix.

Ce commentaire de l’ambassadeur grec, Adamantios Vassilakis, fait suite aux injonctions du Conseil de sécurité des Nations unies à New York invitant toutes les parties à « se conformer immédiatement » aux dispositions des trois accords de paix signés depuis la partition du pays, consécutive à la guerre civile déclenchée en septembre 2002.

« Nous espérons que toutes les parties feront le maximum pour trouver une solution [mais] des problèmes subsistent et ils sont sérieux », a déclaré M. Vassilakis, avant d’ajouter qu’il avait demandé aux protagonistes d’agir en toute bonne foi.

« Je suis optimiste, mais reste conscient que des problèmes subsistent […] avec la volonté et la bonne foi, il est possible de surmonter la crise, sinon le problème persistera. J’insiste sur le fait qu’il est absolument nécessaire de faire preuve de bonne foi », a-t-il conclu.

Après une tentative avortée de coup d’état, les rebelles, regroupés au sein du mouvement des Forces nouvelles, se sont emparés de la moitié nord de la Côte d’Ivoire. En dépit des nombreux accords de paix censés ouvrir la voie au désarmement des rebelles et des milices progouvernementale, le processus de paix s’est constamment heurté à des obstacles et la partition de ce pays, autrefois modèle de stabilité économique et de prospérité économique, est toujours d’actualité.

M. Vassilakis n’a pas confirmé que des sanctions seraient bientôt prises à l’encontre des personnalités ivoiriennes. Toutefois, il a prévenu que les nombreuses violations des droits de l’homme signalées constituaient un « problème très sérieux » et devaient cesser.

En début de mois, les Nations unies signalait une augmentation des cas de violations des droits de l’homme de part et d’autre de la zone de confiance – une zone sous contrôle des casques bleus de l’ONU et des soldats français de l’opération Licorne et séparant les forces gouvernementales des rebelles.

En novembre 2004, le Conseil de sécurité des Nations unies avait approuvé l’application de sanctions individuelles – interdiction de voyager ou gel des avoirs –à l’encontre de personnes bloquant le processus de paix ou coupables de violations des droits de l’homme ou d’incitation à la haine. Mais jusqu’à présent, aucune sanction n’a été appliquée pour permettre aux médiateurs de tenter de trouver une solution à la crise qui dure depuis près de trois ans.

Certains diplomates ont confié à IRIN que les sanctions ne seraient prises qu’en dernier ressort pour battre en brèche l’intransigeance de certains acteurs majeurs de la crise ivoirienne.

M. Vassilakis a indiqué que la mauvaise volonté dont ont fait preuve les deux camps avait retardé la mise en œuvre du plan de paix de Marcoussis élaboré par la France en 2003.

« La paix est possible – il suffit que chacun fasse les efforts nécessaires », a indiqué M. Vassilakis.

Pendant son séjour en Côte d’Ivoire, M. Vassilakis a rencontré le président Laurent Gbagbo, le chef de file des Forces rebelles, Guillaume Soro, le Premier ministre, Seydou Diarra et l’ancien président, Henri Konan Bédié.

Alors que M. Vassilakis se trouvait à Abidjan, la capitale économique du pays, le Conseil de sécurité achevait une réunion spéciale sur la Cote d’Ivoire et exigeait la mise en œuvre immédiate des accords de paix signés en France, au Ghana et en Afrique du sud.

Par ailleurs, le Conseil de sécurité a appuyé la proposition de l’Union africaine de maintenir au pouvoir M. Gbagbo pour une période de 12 mois après la date du 30 octobre censée marquer la fin de son mandat et la tenue du scrutin présidentiel.

L’UA avait demandé que M. Gbagbo nomme un Premier ministre qui serait acceptable par toutes les parties en conflit et serait chargé de conduire le pays à l’élection présidentiel. Ces recommandations ont également été soutenues par l’ONU.

Le président en exercice de l’UA, le chef d’Etat nigérian Olusegun Obasanjo et le président sud-africain Thabo Mbeki – médiateur dans la crise ivoirienne – sont attendus en Côte d’Ivoire cette semaine. Ils se rendront à Yamoussoukro pour participer à une réunion à laquelle assisteront le gouvernement ivoirien, les responsables des forces rebelles et de l’opposition.

Les deux chefs d’Etat tenteront d’obtenir un consensus pour la nomination d’un nouveau Premier ministre avant l’échéance du 30 octobre.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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