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Démarrage d'un projet de réinisertion socio-économique des ex-rebelles touaregs

Dix ans après la signature de l’accord de paix qui a mis fin à la rébellion touareg du Niger, les autorités nigériennes ont lancé, mercredi à Agadez, au nord, un projet de réinsertion socio-économique de plus de 3000 ex-rebelles qui n’avait pu être réalisé faute de fonds.

Dans le cadre du projet qui devrait durer 18 mois, 3 160 ex-rebelles bénéficieront chacun un micro crédit d’une valeur de 300 dollars américains qui leur permettra de lancer des activités d’élevage, d’artisanat ou de maraîchage, a expliqué Michele Falavigna, le représentant du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) au Niger.

Selon lui, le projet n’a pu être réalisé auparavant par manque de fonds et en raison de l’insécurité qui prévaut dans les régions septentrionales du pays sahélien de 11 millions d’habitants.

D’une valeur de 1,8 millions de dollars, le projet est mis en œuvre par le gouvernement nigérien et le PNUD et financé par la France, les Etats-Unis et la Libye.

« C’est historique que des pays qui ont parfois eu des différends aient pu réunir leurs ressources pour consolider la paix au nord du Niger », a déclaré à IRIN jeudi Michele Falavigna, le représentant du PNUD au Niger.

Il sera lancé dans les régions de l’Aïr et l’Azawak, anciens bastions de la rébellion touareg qui ont été, ces dernières années, le théâtre d’attaques armées revendiquées notamment par des touaregs qui reprochaient au gouvernement de n’avoir pas respecté ses engagements.

La rébellion armée touareg a commencé en 1990 dans le nord du pays après une attaque sur la petite localité de Tchintabaraden, à 800 km au nord de la capitale Niamey. Elle s'est par la suite étendue à l'extrême-est du pays, habité par les Toubous, autre ethnie nomade.

Les rebelles se plaignaient d’une centralisation excessive du pouvoir et revendiquaient en particulier l'instauration du fédéralisme pour pouvoir gérer eux-mêmes leur zone riche en minerais.

Un accord de paix a été signé en 1995 sous les auspices de l’Algérie, du Burkina Faso et de la France. Il prévoyait notamment une décentralisation accrue ainsi que l'intégration des ex-rebelles dans la fonction publique, les forces de défense et de sécurité et leur réinsertion socio-économique.

Depuis lors, seuls 800 combattants ont été insérés au sein de la fonction publique et des forces de sécurité. Les 3160 autres qui avaient été démobilisés et cantonnés depuis dix ans sur plusieurs sites officiels dans le nord du pays attendaient leur reconversion économique.

Dans cette zone où des compagnies internationales mènent des prospections pétrolières, il y a eu de nombreuses attaques armées sur des civils et militaires ces dernières années. Le gouvernement a toujours affirmé qu’il s’agissait d’actes de banditisme alors que la presse locale faisait état d’une reprise de la rébellion.

Les représentants touaregs ont manifesté leur joie lors du lancement du projet.

« Nous ne pouvons que nous réjouir du projet et espérer que les ressources vont être augmentées », a déclaré à la radio nationale mercredi Mohamed Anacko, le Haut commissaire à la restauration de la paix, l’institution chargée du suivi des accords, lui-même un ancien chef de la rébellion.

Le lancement du projet intervient un mois après la nomination de M. Anacko par le président Mamadou Tandja à la tête du Haut commissariat.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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