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L'ONU participe au rapatriement des milliers de déplacés

Les agences des Nations unies (ONU), les forces de maintien de la paix et les autorités locales de Duékoué, une localité située à 350 km au nord-ouest de la capitale Abidjan aideront 2 700 déplacés à regagner leurs villages qu’ils ont fui il y a quatre mois pour échapper aux massacres ethniques qui se sont déroulés dans l’ouest de la Côte d’Ivoire.

Boubacar Diallo, représentant du Bureau des Nations unies pour la coordination des Affaires humanitaires (OCHA) dans la localité voisine de Guiglo, a confié à IRIN lundi que les agences et les casques bleus de l’ONU préparaient un programme de rapatriement volontaire, mais que tous les déplacés n’étaient pas prêts à rejoindre leurs villages.

« Près de 1 500 personnes sont prêtes à retourner chez elles et nous les rencontrons aujourd’hui pour voir dans quelle mesure nous pouvons les aider », a déclaré M. Diallo. « Quant aux [1 200] autres déplacés, nous comptons leur distribuer des rations alimentaires, puis nous verrons ce que nous pourrons faire pour eux. Ce sera un programme coordonné, accepté par toutes les parties impliquées, et qui inclura des représentants des déplacés ».

Les représailles aux massacres ethniques qui ont eu lieu fin mai et début juin à Duékoué et dans les villages voisins, ont contraint près de 15 000 personnes, appartenant principalement à l’ethnie Guéré, à se réfugier dans une mission catholique.

Bien que la plupart d’entre elles aient volontairement choisi de retourner dans leurs villages, 2 700 occupent encore les terrains de la mission, alors que la nourriture et les médicaments commencent à manquer.

Les prêtres de la mission ont confié à IRIN qu’ils étaient favorables au plan de rapatriement des réfugiés.

« Nous avons été très heureux de leur offrir un toit, mais il est temps pour eux de retourner dans leurs villages », a déclaré le père Cisco. « Nous manquons de nourriture et de médicaments et les activités de la mission tournent au ralenti parce qu’il y a encore trop de gens à la mission.”

Selon le père Cisco, malgré les visites périodiques et les promesses d’aide faites par les représentants de certaines agences de l’ONU, la mission a dû, pendant des mois, prendre en charge la nourriture et les médicaments des déplacés.

La semaine dernière, le rapatriement forcé des 2 700 villageois vers leurs villages avait soulevé un tollé. En effet, dans une lettre officielle adressée par le sous-préfet de la région, placée sous autorité militaire, les réfugiés avaient été informés qu’ils devaient quitter les terrains de la mission d’ici le 1 octobre.

Jan Egeland, le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires a vivement condamné cette décision, indiquant qu’elle constituait une violation des droits de personnes en quête d’une protection.

« Les Nations unies sont très préoccupées par ce manque flagrant de respect pour les principes humanitaires et les personnes placées sous notre protection », a-t-il déclaré dans un communiqué publié le 30 septembre.

Mais les prêtres de la mission n’ont plus les moyens d’accueillir leurs hôtes.

« Si les Nations unies ne sont pas favorables à un retour de ces villageois, pourquoi ne prennent-elles pas leurs responsabilités en construisant un camp de réfugiés ? », a déclaré le père Cisco. « En réalité, le seul élément positif est que des villageois appartenant à différents groupes ethniques de la région se parlent aujourd’hui et qu’un dialogue de paix et de réconciliation a été instauré ».

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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