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Les chefs d'Etat de la CEDEAO demandent un renforcement des forces onusiennes

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Les chefs d’Etat ouest-africains demandent aux Nations unies de renforcer substantiellement les effectifs de leurs forces de maintien de la paix en Côte d’Ivoire pour s’assurer que les nouvelles initiatives visant à mettre fin à la crise ivoirienne puissent enfin porter leurs fruits, a expliqué lundi le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio.

Selon M. Gadio, cette demande fait partie d’une série propositions retenues lors du somment spécial sur la crise ivoirienne qui a réuni vendredi dernier à Abuja, la capitale fédérale du Nigeria, les présidents des 15 Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO).

Les conclusions de ce sommet n’ont pas encore été publiées. A en croire M. Gadio, il a été demandé aux chefs d’Etat de laisser dans la salle de conférence les documents contenant les propositions de l’organisation, ceux-ci devant être soumis au sommet de l’Union africaine (UA) qui se tiendra jeudi prochain à Addis-Abeba.

Une semaine après le sommet d’Addis, le Conseil de sécurité des Nations unies examinera les propositions de l’UA pour la réunification de la Côte d’Ivoire divisée en deux depuis septembre 2002, entre une zone nord, sous contrôle des forces rebelles, et une zone sud, tenue par les forces gouvernementales.

« Il faudra renforcer les forces onusiennes », a déclaré M. Gadio devant la presse à Dakar. « Cela implique un renforcement des forces en quantité suffisante ».

Bien qu’il n’ait pas donné de chiffre précis, M. Gadio a indiqué que plusieurs milliers d’hommes seront nécessaires.

« Les soldats devront même passer de maison en maison pour récupérer les armes », une fois le programme de désarmement mis en place, a-t-il ajouté. « Il y a des maisons qui sont devenues des caches d’armes ».

Près de 6 640 casques bleus servent actuellement dans les forces onusiennes placées sous commandement sénégalais. Avec les 4 000 hommes des forces françaises de l’opération Licorne, les troupes onusiennes contrôlent la zone de confiance séparant le nord du sud.

Le représentant spécial des Nations unies en Côte d’Ivoire, Pierre Schori avait demandé 2 000 hommes supplémentaires cette année, mais le Conseil de sécurité avait approuvé en juin l’envoi de 800 hommes seulement.

Le ministre sénégalais a également ajouté que des sanctions automatiques doivent être prises dans les 24 h pour que cela soit dissuasif et pour éviter une reprise des hostilités en Cote d’Ivoire, pays autrefois réputé pour sa stabilité et poumon économique de la sous-région.

La tension est de plus en plus vive en Côte d’Ivoire, à quelques jours du 30 octobre, date marquant la fin du mandat de M. Gbagbo et la tenue des nouvelles élections, conformément à l’accord de Pretoria.

Mais à l’instar des précédents accords, l’accord Pretoria est resté sans effet et tous ses signataires – de M. Gbagbo, aux rebelles – et les Nations unies ont reconnu que les élections présidentielles ne pouvaient avoir lieu à la date prévue.

Les rebelles du Nord ont refusé de désarmer, les milices pro-Gbagbo du sud n’ont pas restitué leurs armes, les listes électorales n’ont pas été révisées et le pays est toujours divisé.

Quant à M. Gbagbo, il a indiqué que la constitution l’autorisait à se maintenir au pouvoir jusqu’à la tenue de nouvelles élections. Pour leur part, l’opposition et les rebelles ont exigé sa démission et l’instauration d’un gouvernement de transition.

« L’avenir de la Côte d’Ivoire nous concerne tous », a déclaré M. Gadio. « C’était le moteur économique de l’Afrique de l’ouest, l’Etat le plus puissant de la région ».

A l’en croire, les propositions de la CEDEAO transmises à l’UA sont « très équilibrées » et doivent être acceptées par toutes les parties au conflit.

Ces propositions sont basées sur les accords de paix de Linas-Marcoussis signés en 2003, mais elles intègrent les dispositions des derniers accords d’Accra et de Pretoria.

Lundi, le ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douse-Blazy, a appelé à une reprise rapide du processus de paix et indiqué que les élections présidentielles devaient avoir lieu au début de l’année 2006.

« Il faut aller vite », a-t-il déclaré sur les ondes de Radio France Internationale.

A Dakar, le ministre sénégalais a indiqué au cours de sa conférence de presse qu’importe que les élections aient lieu dans 3, 6 ou 12 mois, « le plus important est que les gens et les politiciens s’engagent ».

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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