La société était l’une des quatre multinationales à avoir soumis une offre de service au gouvernement libérien, en janvier dernier, pour exploiter les gisements du comté de Nimba, près de la frontière avec la Guinée.
« Mittal Steel envisage d’investir près de 900 millions de dollars américains pendant la durée du projet », a indiqué la société dans un communiqué de presse publié lundi dernier. Mittal Steel est une société indienne cotée à la bourse de New York et d’Amsterdam.
« Cet investissement servira à financer l’exploitation des gisements, des infrastructures ferroviaires et portuaires afférentes au projet et le développement des collectivités », précise le communiqué.
Selon les représentants du ministère, le contrat d’exploitation, d’une durée de 25 ans, doit d’abord être ratifié par le parlement libérien.
En mars, le même ministère avait signé un contrat de dix ans avec une société inconnue, la WAMCO, pour l’exportation des diamants. Mais après les vives protestations de la communauté internationale, le gouvernement a dû se résoudre à annuler le contrat.
Les gisements de minerai de fer qui seront exploités par la société Mittal ont été fermés en 1990, peu de temps après que le déclenchement de la guerre civile du Liberia qui a duré quatorze ans.
En 1953, le gouvernement libérien avait accordé une concession de 70 ans à la société Liberian-American Minerals pour l’exploitation du minerai de fer des montagnes Nimba. Deux années plus tard, un groupe suédois s’associait au consortium et la société fut rebaptisée Liberian-American-Swedish Minerals Company (LAMCO).
La société LAMCO a construit les 120 km de voies ferrées qui relient la capitale Monrovia à la ville portuaire de Buchanan. Elle a exploité pendant plus de 30 ans les gisements qui se trouvent à proximité d’importantes réserves de minerai de fer inexploitées situées en territoire guinéen.
Mais cette concession a été rétrocédée à l’Etat pendant la guerre civile et au cours des combats, les infrastructures mises en place par la société LAMCO ont été saccagées ou sont devenues irréparables.
Avant de début de la guerre civile, en 1989, le minerai de fer représentait la moitié des recettes de l’Etat, en plus des exportations de caoutchouc, de bois et de diamants. Aujourd’hui, seule l’industrie du caoutchouc est encore active.
Les exportations de diamants et de bois sont toujours interdites, conformément aux sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU imposées au Liberia entre 2001 et 2003 afin de priver l’ex-président Charles Taylor de sources de financement pour l’achat d’armements.
Le départ en exil de Charles Taylor au Nigeria, en août 2003, a mis fin à la guerre civile. Un gouvernement de transition, regroupant les représentants des différentes factions armées et des membres de la société civile, dirige depuis lors le pays. Le 11 octobre prochain, les libériens voteront pour élire un nouveau président et un nouveau parlement.
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