Selon les proches des personnes qui se trouvaient à bord de l’avion qui vole souvent en surcharge, aucun passager ni membre d’équipage n’a survécu au crash.
L’appareil, un Antonov 32 ukrainien, été conçu pour transporter 45 passagers, au maximum, mais selon les proches des victimes du crash, près de 80 personnes auraient pris place à bord de cet appareil biréacteur.
Dans un discours à la nation, diffusé sur la radio nationale, le président Teodoro Obiang Nguema a indiqué samedi qu’il y avait 60 personnes à bord de l’avion lorsqu’il s’est écrasé au cours d’un vol de routine reliant Malabo, la capitale insulaire de cette ancienne colonie espagnole à Bata, la ville principale de la partie continentale du pays.
Selon les secours de la Croix rouge dépêchés sur place le dimanche, certains corps étaient éparpillés dans les arbres et d’autres étaient entièrement calcinés.
L’arrivée des secours a été retardée par la forêt dense qui entourait le site du crash.
Un parent proche d’un passager qui se trouvait à bord de l’avion a affirmé que des familles désemparées ont tenté d’entrer dimanche dans l’hôpital de Malabo pour identifier les corps mais qu’elles en ont été empêchées par les forces de l’ordre qui interdisaient l’accès à l’établissement hospitalier afin d’éviter tout débordement.
De nombreuses dépouilles récupérées sur les lieux du crash ont été transférées à l’hôpital dans ses sacs, a-t-il ajouté.
D’après les témoins, l’avion a piqué vers le sol et une épaisse fumée s’échappait de ses réacteurs.
En Guinée Equatoriale, la plupart des compagnies aériennes sont interdites de vol dans les autres pays de la sous-région parce qu’elles ne respectent pas les normes internationales en matière de sécurité aérienne. Par ailleurs, de nombreuses organisations internationales ont recommandé à leurs employés de ne pas emprunter les vols intérieurs de ces compagnies.
Mais les locaux qui souhaitent effectuer des vols rapides et peu onéreux reliant Malabo à la partie continentale de ce pays producteur de pétrole d’Afrique centrale, n’ont pas beaucoup de choix.
Selon les informations fournies par une radio locale, l’avion qui s’est écrasé samedi transportait de nombreux écoliers qui rentraient de vacances.
Le président Obiang, arrivé au pouvoir en 1979 après avoir destitué et fait exécuter son oncle, a décrété un deuil national de trois jours et demandé l’ouverture d’une enquête sur le crash.
Par ailleurs, le président a décidé que les familles pourront récupérer et enterrer les dépouilles de leurs parents après la messe de requiem qui a été célébrée lundi.
La Guinée Equatoriale a commencé à exploiter ses gisements de pétrole offshore au milieu des années 1990. Elle est le troisième plus grand exportateur de pétrole après le Nigeria et l’Angola.
Toutefois, seule une infime partie de la manne pétrolière est redistribuée au demi million d’habitants que compte le pays, alors que la majorité d’entre eux vit en dessous du seuil de pauvreté.
Obiang et sa famille, qui dominent la vie politique du pays depuis son indépendance en 1969, ont amassé une énorme fortune. L’année dernière, le gouvernement a investi 55 millions de dollars pour l’acquisition d’un Boeing 737, le nouvel avion présidentiel.
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