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Bacai Sanha et Vieira présents au second tour des élections présidentielles

[Guinea-Bissau] Supporters of PAIGC presidential candidate Malam Bacai Sanha at his last campaign rally in Bissau on June 17 2005 ahead of Guinea-Bissau's June 19 presidential election. IRIN
Supporters of PAIGC presidential candidate Malam Bacai Sanha at a campaign rally
Malam Bacai Sanha, candidat officiel du parti au pouvoir, le PAIGC, et l’ancien chef d’Etat militaire Joao Bernardo "Nino" Vieira ont obtenu le plus grand nombre de suffrages au premier tour des élections de Guinée Bissau et participeront au deuxième tour du scrutin en juillet prochain, au vu des résultats provisoires rendus publics mercredi dernier.

Au cours d’une conférence de presse, Malam Mane, le président de la Commission électorale nationale a déclaré que Bacai Sanha était arrivé en tête du scrutin de dimanche dernier avec 146 506 voix, totalisant 35,3 pour cent des suffrages exprimés.

C’est bien moins que les 50 pour cent requis pour obtenir la majorité absolue et remporter les élections dès le premier tour.

Vieira, ancien général, qui a dirigé ce petit d’Afrique de ouest de 1980 à 1990, arrive en deuxième position avec un total de 118 126 voix, soit 28,5 pour cent des suffrages, a indiqué Mane.

L’ancien président, Kumba Yala, troisième candidat aux élections, arrive en troisième position avec 106 647 voix, soit un 25,7 pour cent des suffrages, a-t-il ajouté.

Si ces chiffres sont confirmés dans les résultats officiels définitifs qui seront publiés jeudi ou vendredi prochain, Yala, qui avait battu Bacai Sanha aux élections présidentielles de 2000, sera contraint de se retirer de la course la présidence.

Yala n’était pas disponible immédiatement pour commenter ces résultats provisoires.

Toutefois, Artur Sanha, le secrétaire général du Parti de la rénovation sociale (PRS) de Yala, a indiqué à la presse que les résultats publiés par la Commission électorale nationale étaient faux, ajoutant que le vrai vainqueur de ce scrutin était Yala.

"Ces résultats sont faux. Nous avons remporté ce premier tour. Nous sommes arrivés en tête", a-t-il lancé nerveusement.

Sanha a refusé d’indiquer si Yala contesterait les résultats de l’élection.

Le scrutin s’est déroulé dans le calme sous la supervision de quelque 240 observateurs internationaux, dont 90 venaient de l’Union européenne. Les équipes d’observateurs ont unanimement félicité les autorités pour la tenue d’élections libres, impartiales et bien organisées.

Heureux de son score, Bacai Sanha a indiqué qu’il comptait maintenir son avance au deuxième tout en espérant que les électeurs qui ont voté pour Yala lui apporteront leur soutien au deuxième tour.

"Le peuple de Guinée Bissau a voté massivement en démontrant qu’il est mûr politiquement et sait ce qu’il veut", a indiqué Bacai Sanha.

Vieira et les responsables de sa campagne électorale n’étaient pas disponibles immédiatement pour commenter les résultats.

Selon Mane, le président de la Commission électorale nationale, le taux de participation a particulièrement été élevé, puisque près de 80 pour cent des 538 000 électeurs de Guinée Bissau pour voté.

Dans le communiqué de presse qu’il a fait publier lundi dernier, le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, a félicité le peuple de Guinée Bissau pour la "conduite pacifique" du scrutin et pour "sa participation massive à l’élection de son nouveau président".

Anticipant les éventuelles protestations des candidats perdants, Kofi Annan a appelé toutes les composantes de la société de s’abstenir de toute déclaration et action susceptibles de provoquer des tensions. Annan a également demandé aux 13 candidats d’accepter le verdict des urnes.

Renversé en septembre 2003 après un coup d’état sans effusion de sang, Yala avait été élu cinq années auparavant sur la base d’un programme de réconciliation nationale après la guerre civile de 1998/99.

Mais l’ancien professeur de philosophie s’est vite fait remarquer par son caractère imprévisible. Le gestion chaotique des affaires de l’Etat par son gouvernement a précipité le pays au bord de la banqueroute.

Yala avait dissout l’Assemblée nationale en 2002 sans pour autant convoquer de nouvelles élections. Il avait également révoqué près de la moitié des juges de la Cour suprême, effectué constamment des remaniements ministériels et pendant des mois, les fonctionnaires, les enseignants et le personnel hospitalier n’ont pas perçu leur salaire. Sa destitution par l’armée a été un grand soulagement pour la population.

Si Yala bénéficie aujourd’hui d’un soutien moins important, l’ancien président peut toujours compter sur le soutien indéfectible des Balantes, son groupe ethnique, qui représente 30 pour cent de le population totale (1,3 millions d’habitants) et constitue l’ossature de l’armée. Son parti, le PRS, est le parti d’opposition le plus important à l’Assemblée nationale.

Aucun des dix autres candidats à l’élection présidentielle n’a obtenu un nombre de voix proche de celui des trois premiers candidats arrivés en tête du premier tour.

Francisco Fadul, le leader de Parti unifié social démocrate unifié (PUSD), deuxième parti d’opposition à l’Assemblée nationale, arrive en quatrième position avec moins de 12 330 voix, soit moins de trois pour cent des suffrages exprimés.

Bacai Sanha, ancien président de l’Assemblée nationale, a fait le plein des voix dans les principales villes de Guinée Bissau. Il avait occupé brièvement les fonctions de président par intérim après le renversement de Vieira en mai 1999, et avait organisé les élections qui ont permis à Yala d’accéder au pouvoir en février 2000.

Son parti, le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée Bissau et le Cap vert (PAIGC), a remporté les élections législatives de mars 20004 et a constitué l’actuel gouvernement du pays.

Henrique Rosa, l’actuel chef d’Etat par intérim nommé avec le soutien de tous les principaux partis, peu de temps après le coup d’Etat de 2003, a été chargé d’assurer la transition de la Guinée Bissau vers un régime démocratique. Il n’était pas candidat à cette élection.

La constitution stipule que lorsque aucun candidat ne parvient à totaliser plus de 50 pour cent des voix au premier tour, un deuxième tour doit avoir lieu dans les 21 jours suivant la proclamation officielle des résultats du premier tour.




This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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