«Nous avons demandé au gouvernement de procéder au recensement des réfugiés», a déclaré à Kampala, la capitale ougandaise, Mikael Rasmussen, agent de recensement au HCR à son retour de Nakivale, dans le district de Mbarara au sud-ouest de l’Ouganda.
Selon Rasmussen, la plupart des réfugiés sont arrivés dès le 4 avril. Les réfugiés rwandais, dont 295 familles, étaient dans le camp de Nakivale.
«Il revient au gouvernement ougandais, par le biais du cabinet du Premier ministre, de déterminer leur statut et d’indiquer les dispositions à prendre», a-t-il ajouté.
Lundi, le HCR a confirmé à IRIN que depuis fin mars, près de 2 000 Rwandais ont fui leur pays et se sont réfugiés dans le nord du Burundi. Le HCR n’a pu encore déterminer les raisons pour lesquelles ces Rwandais ont quitté leur pays.
Selon un travailleur humanitaire qui a requis l’anonymat, certains Rwandais lui ont avoué qu’ils ont fui leur pays pour ne pas être arrêtés et traduits devant les tribunaux traditionnels rwandais, les «gacacas».
Les procès devant les gacacas ont démarré en mars. Ils ont été initiés par les autorités rwandaises pour accélérer le jugement des personnes suspectées de génocide et désengorger les tribunaux nationaux.
Selon des sources gouvernementales, près d’un rwandais sur dix pourrait être accusé d’avoir pris part au génocide de 1994. A ce jour, quelque 10 000 personnes ont été traduits devant les tribunaux nationaux.
Les gacacas sont inspirés d’un système de justice communautaire traditionnel. Ils peuvent acquitter ou condamner les suspects de génocide et imposer des sentences allant de simples travaux communautaires à des peines de prison à perpétuité.
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