La prison de Ngaragba avait été, avec d'autres biens publics, pillée, endommagée et détruite à la suite du coup d'état de François Bozize, le 15 mars dernier.
Les prisonniers occupaient alors deux bâtiments réhabilités par le gouvernement, a rapporté la radio en citant les propos du directeur de la prison, Jean-Jacques Malo.
"Plusieurs détenus s'étaient échappés et résidaient dans leurs quartiers. Ils ont contribué à augmenter l'insécurité et le sentiment d'impunité," a affirmé Malo.
Les prisonniers, détenus jusqu'à présent dans les commissariats et les gendarmeries, ont été transférés dans cette prison. Les détenus femmes resteront, quant à elles, dans les geôles des commissariats et des gendarmeries le temps de restaurer la prison des femmes dans la banlieue de la capitale, a expliqué Malo
L'insécurité dans le pays avait été, par ailleurs, alimentée par la remise en liberté des détenus au cours des guerres civiles dans ce pays depuis 1996. La prison de Ngaragba avait été négligée depuis le renversement de l'empereur Jean Bedel Bokassa en 1979.
Ce lieu de détention servait, en effet sous le régime de Bokassa, à torturer et à tuer les opposants politiques. Des participants à des manifestations estudiantines contre le régime avaient été, en janvier et avril 1979, enfermés à Ngaragba.
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