L’assemblée nationale congolaise avait approuvé le 30 août dernier une loi d’amnistie couvrant les faits de guerre commis au Congo par les miliciens Ninjas dans la région du Pool. Le texte avait également été adopté par le sénat à l'unanimité.
Pour l'OCDH "cette amnistie est sélective. Les principaux leaders de l’opposition en exil en sont exclus. Or, la réconciliation concerne d’abord les protagonistes du conflit congolais, à savoir l’actuel président de la République, son prédécesseur Pascal Lissouba et ses anciens premiers ministres, Yhombi Opango et Bernard Kolélas. C’est par eux que la guerre est venue, c’est par eux qu’il va falloir l’enterrer."
L'ONG pense aussi que la loi actuelle visant officiellement les Ninjas, n’est que le paravent nécessaire à l'amnistie en pratique des crimes commis par la force publique et ses supplétifs cobras et autres dans le département du Pool.
Cette loi, selon l'OCDH, entend encore couvrir par l’impunité les atteintes aux droits de l’Homme et les violations flagrantes des conventions et principes relatifs au droit international humanitaire, régissant les combattants en temps de guerre.
Le 6 septembre dernier, les partis politiques de l’opposition avaient, au cours d’un meeting populaire, demandé au pouvoir de s’inspirer de l’exemple de la République Démocratique du Congo (RDC). Cette dernière avait, en effet, organisé un dialogue national sous forme de table-ronde pour faciliter le retour de tous les exilés.
Ils ont, dans ces conditions, annoncé leur objectif de proposer à l’assemblée nationale une loi d’amnistie prenant en compte tous les exilés, notamment ceux condamnés par la justice.
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