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Le taux de scolarisation atteint 47,7 pour cent au cycle primaire

Map of Burkina Faso
IRIN
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Le Burkina Faso, un des pays les plus pauvres d’Afrique, a réussi à scolariser près de la moitié de ses enfants dans les écoles primaires grâce à l’accroissement du nombre des enseignants qualifiés, à la construction d’écoles spéciales pour les enfants scolarisés tardivement, ainsi qu’à l’élargissement du programme des repas scolaires.

La proportion des enfants scolarisés au cycle primaire est passée à 47,7 pour cent durant l’année scolaire 2002/2003, par rapport à 38,6 pour cent il y a deux ans, a indiqué le ministère de l’Education de base et de l’Alphabétisation dans un rapport bi-annuel publié cette semaine.

Les taux des résultats scolaires ont également augmenté durant la même période car « pour la première fois dans l’histoire du pays toutes les classes disposent d’enseignants qualifiés », précise le rapport.

Il attribue en partie l’amélioration du taux de fréquentation à la construction ‘d’écoles satellites’. Celles-ci ont été conçues pour aider les enfants plus âgés n’ayant pas fréquenté l’école lorsqu’ils avaient cinq ou six ans, à rattraper le retard plusieurs années après, c’est-à-dire quand ils ont neuf ou dix ans. Les écoles satellites bénéficient du soutien du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), et la plupart d’entre elles sont situées dans des zones rurales éloignées.

Le rapport indique en outre que la fourniture de manuels et de matériels scolaires, ainsi que l’extension du programme alimentaire scolaire gratuit, ont également aidé à augmenter le nombre des enfants fréquentant l’école.

Cette augmentation du taux de scolarisation a été enregistrée en dépit du retour imprévu de Côte d’Ivoire de 350 000 à 500 000 immigrés lorsque que la guerre civile a éclaté en septembre de l’an dernier dans ce pays voisin se trouvant au sud du Burkina Faso.

"Les chiffres sont encourageants", a déclaré à IRIN mercredi Joan French, représentante de l’UNICEF au Burkina Faso. "Même si tous les autres objectifs ne sont pas encore atteints, c’est un pas prometteur », a-t-elle noté.

Mme French a rappelé l’attachement de l’UNICEF au processus d’enseignement accéléré – une initiative éducative appuyée par la Banque mondiale visant à offrir une éducation pour tous d’ici 2015 au Burkina Faso et à vingt-quatre autres pays ciblés par l’initiative.

L’UNICEF continuera à apporter un appui particulier en vue de l’augmentation du nombre des filles scolarisées en élargissant les programmes alimentaires scolaires du Programme alimentaire mondial, et en garantissant la sûreté des élèves, a-t-elle précisé. Il veille à ce que toutes les écoles soient à cinq kilomètres des collectivités qu’ils desservent.

"On cherche à renforcer l’appui technique et on espère que financièrement, on sera en mesure d’apporter un appui pour que ce processus réussisse, surtout en ce début d’année scolaire », a déclaré Mme french à IRIN.

Le gouvernement a supprimé les cotisations scolaires pour les filles durant l’année scolaire en cours et a garanti qu’aucun élève ne sera refusé par manque de place dans les écoles. En sus des autres sommes qui leurs sont souvent exigées, les parents sont supposés payer un petit montant annuel qui varie entre 1,7 et 3,3 dollars par enfant pour aider à payer des fournitures scolaires comme de la craie.

Hervé Kaboré, secrétaire permanent du plan de développement de l’éducation de base, (dix ans), a déclaré que le gouvernement escompait avoir autant de filles que de garçons sur les bancs de l’école en 2005. Dans cette société à majorité musulmane, l’éducation des filles n’étaient pas traditionnellement une priorité de la famille.

"Grâce à des programmes de sensibilisation du public, les collectivités ont compris que les écoles sont un outil de développement, ce qui les a rendues plus vigilantes à l’égard de l’absentéisme de l’enseignant », a-t-il remarqué.

M. Kaboré a poursuivi que la création des écoles satellites en particulier avait « aidé à une prise de conscience et à un changement d’attitude de la part des parents et des communautés vis-à-vis de l’enseignement ».

Il a également mis en exergue le fait que l’introduction de l’enseignement bilingue – en français et dans des langues africaines locales - a aidé à attirer davantage d’enfants à l’école.

M. Kaboré a souligné que si les tendances actuelles se confirment, le Burkina Faso pourrait atteindre son objectif de scolariser 70 pour cent des enfants d’ici 2010, et atteindre l’éducation pour tous en 2015.

Le plan national en faveur de l’éducation, étalé sur dix ans, dont le coût est estimé à 390 millions de dollars, a été lancé l’an dernier. Il sera en partie financé par des donateurs.

Dans le cadre de ce plan, le gouvernement s’est engagé à consacrer vingt pour cent de son budget à l’éducation de base d’ici 2010.





This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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