La plupart des accusations d'atteinte à la constitution, divulguées lors d'une conférence de presse de Farouk Lawan, président du comité d'Information de la Chambre, tournent autour de l'absence de mise en oeuvre des budgets durant les trois années écoulées, comme contenu dans les lois d'appropriation.
La Chambre des représentants a également fait savoir qu'elle demandera des comptes à M. Obasanjo pour les opérations militaires internes qu'il a autorisées en 1999 à Odi, une région pétrolière du sud du pays, et en 2001 à Zaki Biam, dans le centre du Nigeria, à l'issue desquelles des centaines de civils ont été tuées par des soldats en furie.
M. Obasanjo n'a pas cherché à recueillir le consentement de la législature avant ces opérations militaires, comme cela est requis par la constitution, a précisé la Chambre.
Les parlementaires représentant le Parti populaire démocratique (PDP) au pouvoir, qui dispose d'une majorité confortable dans les deux chambres du parlement, ont déclaré avoir transmis à la direction du parti les détails des brèches à la constitution, et que la procédure de mise en examen débutera s'ils ne reçoivent pas de réponse dans les dix prochains jours.
La Chambre des représentants avait passé le 13 août dernier une motion demandant à M. Obasanjo de démissionner dans les 14 jours à venir ou d'être mis en examen.
Au terme de l'ultimatum, le sénat contrôlé par le PDP a apporté son soutien à la chambre basse du parlement, ce qui a aggravé une crise qui a divisé le parti au pouvoir et suscite des craintes quant à la survie de la démocratie au Nigeria.
Le ministre de l'Information Jerry Gana a déclaré à la presse jeudi que M. Obasanjo est prêt à « apporter une réponse entière et exhaustive contre les accusations ».
This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions