La cour d’appel a fixé la date lundi dans la localité de Funtua, à 400 km environ au nord de la capitale nigériane Abuja, après avoir entendu les plaidoieries des avocats à charge et de la défense au sujet de l’appel soumis par Amina Lawal (30 ans). “Tout ce qui a trait au procès est fini et il ne reste plus qu’à entendre le verdict”, a déclaré à IRIN Musa Abdulrahman, de l’ordre judiciaire de l’Etat de Katsina.
Lawal, qui est célibataire, a été condamnée à mort par lapidation le 19 mars par un tribunal d’instance après avoir accouché. L’homme qui, selon elle, est responsable de sa grossesse, a été acquitté faute de preuve.
Lorsqu’elle a interjeté appel le 3 juin, le juge qui présidait le tribunal a ordonnée une suspension de la sentence pendant 18 mois, même si l’appel est rejeté, afin de lui permettre de sevrer son enfant.
L’avocat de la défense Aliu Yawuri a déclaré aux journalistes à l’issue de l’audience qu’il s’attend à ce que l’inculpation de Lawal soit annulée car elle n’avait pas bénéficié de représentation légale lors du premier procès, comme cela est requis par la loi, et son délit présumé ne lui a pas été clairement expliqué. “Accoucher n’est pas un crime, même si l’adultère l’est”, a-t-il souligné, en arguant que le délit présumé a été commis bien avant que l’Etat de Katsina adopte le code juridique strict de la chari’a.
Lawal est la deuxième femme condamnée à mort par lapidation dans le nord du Nigeria, à majorité musulmane, où douze Etats ont adopté la chari’a au fil des deux années écoulées. Safiya Hussaini, condamnée à la même sentence en 2001 dans l’Etat de Sokoto State, avait obtenu l’annulation de sa sentence le jour même o ù Lawal a été condamnée.
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