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HRW prie le Conseil de sécurité de réagir à la détérioration de la situation des droits

Country Map - Liberia. The situation in the Mano River has displaced thousands of people UNDPKO
War in Liberia has spilled into neighbouring countries
L’organisation Human Rights Watch (HRW) a prié les membres du Conseil de sécurité de l’ONU d’adopter une approche exhaustive pour mettre fin à l’effusion de sang et à la répression au Liberia, a rapporté ce vendredi l’organisation sise aux Etats-Unis.

"Les sanctions du Conseil de sécurité pour mettre fin au commerce des armes contre des diamants en Afrique de l’Ouest a contribué à la paix naissante en Sierra Leone », a déclaré Peter Takirambudde, directeur exécutif de la Division Afrique d’Human Rights Watch.

"A présent, il faudrait que le Conseil condamne les abus aux droits de l’homme commis par le gouvernement libérien et par les rebelles, qu’il prenne des mesures pour faire cesser l’appui de la Guinée aux rebelles libériens, et qu’il veille à ce que le conflit ne déstabilise pas la paix fragile en Sierra Leone ».

Elle a également demandé au Conseil de renforcer le mandat du Bureau de l’ONU d’appui à la construction de la paix au Liberia (UNOL) et d’augmenter son effectif et son financement afin de permettre le recrutement d’inspecteurs des droits de l’homme chargés d’enquêter sur ces abus. Le Conseil devrait demander au Secrétaire-Général de l’ONU Kofi Annan de remplir le poste vacant du représentant au Liberia, avec pour mandat de faire rapport au Conseil et de soumettre des recommandations pour résoudre le conflit, a-t-elle suggéré.

Les suggestions sont contenues dans une lettre de neuf pages adressée au Conseil de sécurité, dans laquelle HRW a indiqué que les forces gouvernementales libériennes ont commis de nombreux crimes de guerre et d’autres abus graves à l’encontre des civils entre avril et juin 2002 dans le nord-ouest du Liberia, en proie à des hostilités depuis le début de l’incursion rebelle vers le milieu de l’an 2000.

Elle a précisé que des victimes ont décrit à HRW la façon dont des soldats de l’armée régulière et des milices pro-gouvernementales avaient exécuté de nombreux civils, tirés à l’arme à feu et battu à mort des hommes de tous âges qui résistaient au recrutement forcé, violé beaucoup de femmes, et des filles d’à peine douze ans, assujettis des centaines de civils au travail forcé, et restreint le mouvement de centaines de personnes qui essayaient de fuir vers la Sierra Leone et la Guinée voisines.

Autre incident troublant, l’utilisation renouvelée d’enfants combattants par des membres des forces de la sécurité libérienne, a-t-elle relevé, en dénonçant le fait que des enfants étaient recrutés pour le compte de l’armée et des milices alliées au gouvernement. Elle a aussi indiqué qu’elle a reçu des informations dignes de foi concernant le recrutement forcé de civils, notamment des enfants, par le mouvement rebelle Libériens unis pour la réconciliation et la démocratie(LURD).

L’organisation de protection des droits de l’homme a déclaré que le gouvernement du président libérien Charles Taylor était devenu chaque fois plus intolérant à l’égard de la dissidence face à l’activité rebelle renouvelée, et que depuis l’imposition de l’état d’urgence en février 2002, il avait assidument emprisonné, harcelé et agressé les individus critiques vis-à-vis de sa politique.

Human Rights Watch a également exprimé son inquiétude pour le sort des cinq infirmières de l’organisation humanitaire libérienne ‘Merci’, enlevées le 20 juin 2002 par le LURD. Elle a signalé que le LURD avait admis qu’il retenait les infirmières à Voinjama, son fief situé dans le nord du Liberia.

Le texte intégral de la lettre peut être consulté sur http://hrw.org/press/2002/07/liberia-ltr071702.htm

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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