L’objectif global de la conférence serait de faire de la lutte contre le trafic et le travail des enfants une priorité dans les ordres du jour politiques aux niveaux international, régional et national, a informé dans un communiqué Mike Mku, conseiller spécial du président Olusegun Obasanjo sur le trafic humain et le travail des enfants.
A l’initiative de M. Obasanjo, les pays identifiés comme étant des point focaux du trafic humain et de l’utilisation du travail des enfants ont été invités à participer à la conférence, précise le communiqué. Ils incluent : l’Algérie, le Cameroun, la Côte d'Ivoire, le Gabon et le Maroc en Afrique; la Belgique, la France, l’Italie et l’Espagne en Europe; et la Chine, le Japon et l’Arabie Saoudite en Asie. Il est également attendu que les Etats-Unis envoient des représentants.
Des ONG internationales et locales ont été invitées à jouer un rôle déterminant à la conférence, qui est organisée avec l’appui du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), ajoute le communiqué.
L’UNICEF estime qu’environ 200 000 enfants par an sont victimes du trafic en Afrique centrale et de l’ouest. D’après une étude de l’Organisation internationale du travail (OIT), près d’1,2 million d’enfants dans le monde sont victimes du trafic chaque année. L’OIT ajoute que l’activité est souvent imperceptible et donc difficile à traquer ou à contrecarrer.
Le Nigéria a été identifié comme l’un des centres majeurs du commerce illicite des êtres humains, aussi bien en tant que pourvoyeur et récepteur que comme point de transit. Le trafic est alimenté par la pauvreté répandue et par le fait que les autorités de l’immigration n’ont pas la capacité de contrôler les mouvements à travers des frontières poreuses.
Une fiche d’information produite par l’UNICEF montre qu’entre 60 et 80 pour cent des filles impliquées dans le commerce du sexe en Italie étaient des enfants nigérians dont la moyenne d’âge est de 15 ans. Selon l’UNICEF, dix enfants en moyenne passent par les frontières du Nigéria chaque jour, soit en provenance des pays voisins soit pour être emmenés à l’étranger pour y travailler comme homme de peine ou comme prostitués.
Les responsables nigérians ont indiqué que la conférence d’Abuja sera axée sur l’identification des causes, de l’ampleur et des caractéristiques du problème, sur l’examen de son impact sur le développement durable, et sur la formulation de stratégies en vue d’une prévention efficace, de la réadaptation des victimes et de la pénalisation des auteurs.
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