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Relevé des sites des abus durant la guerre civile

Un relevé préliminaire des sites des anciennes fosses communes et des abattoirs en Sierra Leone vise à établir des modèles d’abus des droits de l’homme durant les dix années de la guerre civile, qui a pris fin en janvier, a déclaré à IRIN ce mercredi un expert des droits de l’homme.

Les forces des Nations Unies déployées dans plusieurs parties du pays en décembre ont découvert des preuves de fosses communes, ce qui a incité la Mission des Nations Unies en Sierra Leone (MINUSIL) à recommander l’envoi dans le pays d’une équipe médico-légale afin d’établir un relevé préliminaire des sites et d’évaluer le travail nécessaire pour conduire d’autres recherches.

"L’équipe d’experts argentins en médecine médico-légale est arrivée dans le pays il y a une dizaine de jours. Ils feront le tracé des sites, évalueront la somme d’expertise médico-légale requise pour mener de nouvelles recherches et conseilleront sur la façon de conserver les preuves », a indiqué Rodolfo Mattarollo, Chef de la Section des Droits de l’homme de la MINUSIL.

Hormis l’identification des fosses communes et des abattoirs, la section a aussi interrogé 150 victimes d’amputations subies pendant la guerre, a informé M. Mattarollo.

"D’après les évaluations de plusieurs ONG internationales qui appuient de telles victimes, il est estimé que pas moins de 4 000 personnes ont été amputées. Parmi elles, seules 1 000 ont survécu », a-t-il ajouté.

Entre autres enquêtes en cours, celle concernant la violence d’ordre sexuel en rapport avec la guerre. Avec l’appui de la MINUSIL, l’organisation Physicians for Human Rights, sise aux Etats-Unis, a publié un rapport au début de cette année issu de ses entretiens avec 900 femmes déplacées à l’intérieur.

D’après le rapport, 50 000 à 64 000 femmes déplacées à l’intérieur ont subi une violence d’ordre sexuel durant la guerre en Sierra Leone. Quatre-vingt-neuf pour cent d’entre elles ont fait état de viol, notamment de viol collectif (signalé par 33 pour cent) et d’esclavage sexuel (15 pour cent). Plus de la moitié des cas auraient été perpétrés par les rebelles du Front révolutionnaire uni (RUF).

Mattarollo a informé que les investigations en cours couvriront également les exécutions sommaires, qui ont fait des milliers de morts, en majorité des femmes et des enfants. « Il nous faudrait avoir une image plus claire pour la vérité, la justice et la réparation », a-t-il souligné. Il a ajouté qu’il existait déjà certaines preuves secondaires de massacres et d’exécutions sommaires établies par des ONG telles qu’Amnesty International.

"L’équipe argentine jettera les bases pour une autre mission qui effectuera des recherches approfondies pour établir que les restes découverts sont humains, pour identifier les victimes dans certains cas et pour déterminer la cause et la façon dont la personne est morte, par exemple à la suite d’un massacre ou de mort naturelle », a-t-il précisé.

Les médias locaux à Freetown ont rapporté l’existence de 75 fosses communes dans plusieurs districts du pays, tandis que la BBC a informé lundi que douze crânes et une grande pile d’os de squelette ont été découverts dans une pièce d’une maison à Tombodou, dans le district de Konou, à l’est du pays. Une autre chambre contenait les restes de quatre corps.



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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