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Un tribunal islamique absout une femme de lapidation jusqu'en 2004

Une cour d'appel islamique de l'Etat de Katsina, dans le nord du Nigéria, a accordé lundi à une femme de 30 ans condamnée à mort pour adultère un sursis jusqu'en janvier 2004. Elle a également différé son appel au 8 juillet.

Amina Lawal, condamnée à mort par lapidation le 19 mars par un tribunal d'instance de la chari'a, dispose maintenant de 18 mois pour sevrer sa petite fille de cinq mois, Wasila, même si elle perd son appel, a décidé le juge Aliu Abdullahi. Sa décision intervient en réponse à une requête de l'avocat de la défense sollicitant l'annulation de la sentence, ou que Mme Lawal ait assez de temps pour sevrer son bébé si elle perd son appel.

Mme Lawal est la deuxième femme condamnée à mort par lapidation par un tribunal islamique depuis que des Etats du nord du Nigéria, à prédominance musulmane, ont commencé à adopter le code de la chari'a il y a deux ans. Safiya Hussaini, condamnée à la même sentence il y a un an dans l'Etat de Sokoto, a bénéficié d'une annulation de sa sentence le jour même ou Mme Lawal a été condamnée.

Comme dans l'affaire de Mme Hussaini, un homme que Mme Lawal a identifié comme le père de son enfant pendant le procès a été relaxé pour manque de preuve, tandis que le bébé a été considéré comme une preuve de la culpabilité de la femme.

La sentence de mort par lapidation a provoqué un tollé international de la part des gouvernements et d'organisations des droits de l'homme. Le gouvernement nigérian lui-même a qualifié l'application stricte de la chari'a d'inconstitutionnelle et discriminatoire à l'égard des musulmans, et a exhorté à une réforme dans les 12 Etats ayant adopté ce code. Les Etats ont refusé d'obtempérer.

La chari'a prescrit des peines telles que l'amputation de membres pour vol et la flagellation pour la consommation d'alcool. Son application a exacerbé la tension religieuse et ethnique au Nigéria, qui a un même nombre de musulmans et de chrétiens.

Des milliers de personnes sont mortes à cause de la violence religieuse et ethnique, associée à l'adoption de la chari'a, qui s'est produite dans plusieurs parties du pays durant les deux années écoulées.



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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