Le procès s'est ouvert le 23 mai 2002 dans la capitale, Malabo. Les 144 détenus, parmi lesquels figurent des chefs des partis d'opposition, sont accusés d'attentat contre le président, conspiration et incitation à la rébellion.
"Depuis l'ouverture du procès, les journalistes indépendants se heurtent à des pressions insidieuses quotidiennes", a dénoncé Robert Ménard, secrétaire général de l'organisation, qui ajoute que tout porte à croire que les autorités cherchent délibérément à empêcher la presse indépendante de « diffuser des informations sur ce procès politique."
D'après les informations recueillies par Reporters sans frontières, des agents de la garde présidentielle et des forces de l'ordre menacent verbalement quasi quotidiennement des journalistes de la presse indépendante. RSF a précisé qu'il est par ailleurs très difficile pour ces derniers de trouver des places à l'intérieur de la salle d'audience, car elles sont réservées en priorité aux journalistes de la presse officielle.
Le 23 mai, Reporters sans frontières a écrit à M. Obiang Nguema pour faire part de ses inquiétudes vis-à-vis de la « dégradation constante » de la situation de la liberté de la presse en Guinée équatoriale. La veille, le vice-ministre de l'Information avait annoncé son intention d'obliger les correspondants de la presse étrangère à se munir d'une accréditation officielle délivrée par son ministère. Cette accréditation temporaire, a-t-il précisé, serait obligatoire et renouvelable selon les cas.
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