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Indemnisation des victimes de la violence et des abus des droits de l'homme

Le Burkina Faso a alloué 7,75 millions de dollars pour indemniser les familles et les victimes de la « violence politique et des abus des droits de l'homme », et pour promouvoir la réconciliation nationale, ont annoncé des officiels lundi dans une conférence de presse. Certaines familles ont toutefois refusé l'indemnisation.

Un conseil nommé par le gouvernement a identifié en 1999 quelque 102 victimes de crimes politiques. Leurs tombes n'ont pu être retrouvées. Il a aussi été établi que 150 autres personnes environ ont été victimes de pillage, de vandalisme militaire ou de sanctions administratives injustes.

Le Conseil a recommandé une journée annuelle du souvenir, à la suite de l'agitation politique sans précédent survenue après l'assassinat du journaliste Norbert Zongo en décembre 1998. Zongo enquêtait sur le décès en garde à vue du chauffeur du frère benjamin du président. L'enquête sur le meurtre du journaliste n'a pas avancé, en dépit de l'inculpation de l'ancien chef de la garde présidentielle.

"C'est le prix à payer pour la paix car sans la paix il ne saurait y avoir de développement », a indiqué dans un communiqué de presse Freeman Compaore, vice- président du Comité d'administration du Fonds d'indemnisation des personnes et des victimes de la violence politique.

Les familles qui ont refusé l'indemnisation incluent celle de l'ancien président, Thomas Sankara, qui a dirigé le pays de 1983 à 1987, mais qui fut assassiné lorsque l'actuel président, Blaise Compaoré, s'est emparé du pouvoir ; celle de Norbert Zongo ; et celle de Nezin Badembie, un colonel de l'armée tué durant la prise du pouvoir par Sankara en 1983. Elles ont également refusé de rencontrer des responsables du fonds d'indemnisation, bien que le gouvernement leur a présenté des excuses en 2001 et que les responsables du fonds leur ont lancé des appels directs.

"Nous savons qu'il existe des blessures psychologiques et d'autres souffrances, mais nous devons œuvrer ensemble pour réconcilier toutes ces personnes et avancer vers la paix », a commenté M. Freeman.

Le Burkina Faso a connu cinq coups d'Etat, notamment le putsch sanglant de Compaoré en 1987, qui s'est soldé par des centaines de morts.

Le président Compaoré a établi le fonds en 2001 durant la journée annuelle du souvenir, des droits de l'homme et de la promotion de la démocratie (30 mars). Il a aussi demandé pardon pour la torture et pour les autres crimes commis par cet Etat ouest-africain.



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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