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Un témoin fait sa déposition par liaison vidéo

Pour la première fois depuis sa création, le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) a utilisé lundi un système de visioconférence pour entendre le témoignage d'un témoin sous protection appelé par le procureur,
a annoncé le TPIR.

Le système de liaison vidéo a permis au témoin de témoigner directement du
Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie sis à La Haye aux
Pays-Bas, dans le " procès des médias " regroupant Hassan Ngeze, Ferdinand Nahimana et Jean-Bosco Barayagwiza.

La liaison vidéo a été rendue possible par des installations satellitaires
fournies par le Siège des Nations Unies à New York. Il est également prévu d'ici la fin de l'année, de mettre en place une salle de conférence pour les diffusions numériques au Tribunal pénal international pour le Rwanda
sis à Arusha en Tanzanie.

Ce système permettra d'organiser des téléconférences ou de diffuser des
procès du TPIR pour des personnes se trouvant à Kigali au Rwanda, à La Haye
ou à New York. Le TPIR sera désormais en mesure de diffuser des procès sur
les ondes de radio ou de télévision locales dans le cadre de son programme
d'information du peuple rwandais.

Le TPIR, créé en novembre 1994 pour enquêter et juger des cerveaux présumés
du génocide de 1994, dépense environ 90 millions de dollars chaque année,
dont la moitié sert à couvrir les salaires de son personnel, les honoraires des avocats de la défense et les frais de déplacement des témoins, selon le journal kenyan 'The EastAfrican'. Depuis le début de ses travaux en 1996, le tribunal a jugé neuf suspects sur les 50 détenus à Arusha. Huit suspects ont été condamnés et un acquitté. Sur les 120 000 personnes arrêtées et détenues
au Rwanda, 6 000 ont été jugées.

Parallèlement, Bocar Sy du bureau de presse du TPIR, a confirmé lundi à IRIN
que le tribunal projetait de transférer au Rwanda quelques dossiers de suspects de génocide afin de réduire la charge de travail et les dépenses encourues par le TPIR. Le ministre rwandais de la justice, Jean de Dieu Mucyo, a déclaré lundi, selon le journal 'The EastAfrican' que cette
initiative ne permettrait pas seulement de réduire les difficultés
financières du TPIR mais " donnerait aux Rwandais le sentiment de faire
partie intégrante des procès ".

Le volume de travail du Tribunal devrait également diminuer en mai lorsque le système des tribunaux traditionnels, les 'gacaca', sera mis en ouvre. Quelque 260 000 juges des gacaca ont été élus en octobre l'an dernier pour présider aux tribunaux communautaires. Néanmoins, les procès ne commenceront que lorsque les juges auront achevé leur formation, selon 'The EastAfrican'.
Selon le ministre rwandais de la justice, les premiers procès des gacaca
jugeront les 20 000 suspects qui ont avoué leur participation au génocide et
leurs crimes contre l'humanité.

Un rapport publié par le gouvernement rwandais, pas encore officialisé,
stipule que 1 074 017 personnes, soit un septième de la population du
Rwanda, ont été tuées dans le génocide dont plus de 90 pour cent étaient des
Tutsis. Achevé après deux ans de travail par les autorités locales et le
ministère des affaires sociales, ce rapport se base sur l'année 1990 pour
compter le nombre de décès plutôt que sur la période de trois mois en 1994
pendant laquelle la plupart des victimes ont été tuées, selon 'The
EastAfrican'.

Au terme de 100 jours de massacres entre avril et juillet 1994, les
organisations des droits de l'homme ont placé le nombre de victimes entre
500 000 et 800 000 personnes. D'après le journal 'The EastAfrican', le
rapport du gouvernement rwandais estime que 93,7 pour cent des victimes
provenaient de la minorité tutsie qui représente environ 14 pour cent de la
population. Les autres victimes étaient des Hutus mariés ou parent de Tutsis ou encore des Hutus qui n'adhéraient pas aux vues extrémistes du gouvernement.



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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