International (AI) continue de recevoir une quantité alarmante d'informations faisant état d'actes de torture, a annoncé lundi l'organisation.
" La torture et les mauvais traitements pratiqués par les forces de l'ordre sur les détenus continuent de détruire la vie de centaines de citoyens ordinaires au Burundi, " dénonce l'association.
Ce problème est accentué par une culture d'impunité entretenue depuis des décennies par le refus du gouvernement d'enquêter et de poursuivre en justice les auteurs de graves violations des droits de l'homme, a ajouté AI.
Les soldats accusés d'avoir participé à des violations des droits de l'homme
sont rarement arrêtés, et encore plus rarement jugés. Paradoxalement, les
quelques procès qui ont eu lieu ont confirmé l'impunité des forces de
l'ordre, si l'on s'en réfère à la légèreté des peines attribuées. Cette
attitude démontre clairement le mépris des forces de l'ordre pour la vie des
civils, selon AI qui cite en exemple, le cas d'un officier de police,
Deogratias Bakundukize, qui a continué de travailler après avoir été reconnu
coupable de la mort de deux prisonniers dans des incidents séparés.
AI cite également l'exemple de trois soldats condamnés à des peines allant
de un à deux ans d'emprisonnement après avoir été reconnus coupables d'avoir participé, en décembre 1996, au massacre de 54 personnes, principalement des femmes et des enfants. Un autre soldat, reconnu coupable, en septembre 2001,
d'avoir abattu un député hutu à bout portant, a été condamné à une peine de
18 mois de prison et à une amende de l'équivalent de un dollar.
AI prie instamment le nouveau gouvernement transitoire du Burundi de saisir l'occasion de mettre fin au " fléau " de la torture, de cesser les
détentions au secret, d'introduire un véritable droit de recours et de
réformer le système juridique pour que les membres des forces de l'ordre
accusés de violations des droits de l'homme soient jugés dans des tribunaux
civils et non plus dans des tribunaux militaires.
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