La section du rapport consacré à la RDC est un panorama du dialogue de Mme Robinson « sur plusieurs situations dans lesquelles le Bureau du Haut Commissaire a pris des mesures pour assister à la promotion et à la protection des droits de l'homme ».
Dans les régions contrôlées par le gouvernement de la RDC, le bureau du Haut Commissaire a « reçu des informations concernant des exécutions sommaires ou extrajudiciaires, des détentions arbitraires prolongées et des actes de torture ». Le Haut Commissaire a « exprimé une inquiétude particulière » au sujet du procès de 80 individus par un tribunal militaire à Likasi, dans la province du Katanga à la fin août-début septembre.
« D'après les informations, la plupart des accusés étaient gardés au secret et assujettis à la torture », a indiqué Mme Robinson. « Le procès a eu lieu à Likasi, situé à plus de 2 000 km de Kinshasa, bien que les crimes aient été présumément commis à Kinshasa. Cela a affecté, semble-t-il, l'aptitude des accusés à faire comparaître des témoins…Des sources fiables ont rapporté que huit individus ont été condamnés à mort ».
Dans les zones tenues par le gouvernement de la RDC « l'insécurité général perdure » et le Bureau du Haut Commissaire a reçu « des informations dignes de foi concernant la détention arbitraire, les violations systématiques du droit de mouvement, à la liberté d'expression, d'association et de jugement équitable, et de torture, conduisant parfois à la mort des victimes ».
Toutefois, Mme Robinson a reconnu les initiatives positives prises par le gouvernement du président Joseph Kabila: un moratoire déclaré sur la peine de mort, le dialogue intercongolais de réconciliation et de paix, et la conférence nationale pour mettre au point un agenda sur les droits de l'homme, qui a eu lieu en juin dans la capitale, Kinshasa.
Parmi les activités menées actuellement par le bureau de Mme Robinson dans le but de diminuer les atteintes aux droits de l'homme en RDC, la surveillance continue des violations des droits de l'homme et le renforcement des capacités nationales destinées à y remédier ; des sessions de formation pour les responsables publics et de la société civile ; des programmes destinés à améliorer les conditions dans les prisons et dans d'autres centres de détention ; la vérification des procès ; et un programme radiophonique sur l'éducation en matière des droits de l'homme, dont la transmission a débuté en juin.
Mme Robinson a aussi noté « l'étroite coopération » actuelle avec la mission de maintien de la paix de l'ONU en RDC (connue par son sigle en français MONUC) et avec son département des droits de l'homme.
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