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Des employés des fermes d'élevage redoutent les tests de dépistage de la grippe aviaire

[Nigeria] Workers of Sambawa Farms await screening at a health clinic in Jaji, Kaduna State. [Date picture taken: 02/13/2006] Dulue Mbachu/IRIN
Workers in Kaduna State await a health screening amid bird flu fears

Inquiets, de nombreux employés des fermes d’élevage ne se sont pas présentés lundi dans le centre de dépistage de la grippe aviaire ouvert dans le Nord du Nigeria où la présence du virus mortel H5N1 a été confirmée la semaine dernière.

Seuls 20 pour cent des 160 employés des fermes de Sambawa, à Jaji, dans l’Etat septentrional de Kaduna, se sont présentés pour subir un examen médical effectué dans un dispensaire par une équipe mixte composés de médecins locaux et fédéraux. Selon certains employés, bon nombre de leurs collègues ne se sont pas présentés parce qu’ils avaient peur d’être retenus par les autorités si leurs tests s’avéraient positifs.

L’Etat de Kaduna ne disposant pas encore de kits de dépistage de la grippe aviaire, les autorités sanitaires se sont bornées à rechercher des symptômes de la grippe et les éventuelles infections respiratoires.

« Nous n’avons pas les kits requis pour prélever les échantillons sanguins », s’est plaint Julius Gajere, un des médecins du centre de dépistage. « Nous allons identifier ceux qu présentent des symptômes évidents et ceux qui devront subir un examen sanguin lorsque les kits de l’OMS (Organisation mondiale pour la Santé) arriveront », a –t-il ajouté.

Le week-end dernier, 160 autruches de la ferme de Sambawa ont été abattues. C’étaient les seules bêtes encore vivantes après la mort le mois dernier des 46 000 poulets victimes de la grippe aviaire. Elles ont ensuite été incinérées puis enterrées dans des fosses, et la ferme a été désinfectée.

Le docteur Julius Gajere faisant passer un test de dépistage de la grippe aviaire à employé d'une ferme d'élevage

Abdulhamid Bala Abubakar, responsable de l’unité sanitaire mise en place par l’Etat de Kaduna pour faire face à l’épidémie de grippe aviaire, a indiqué que toutes les volailles, dans un rayon de trois kilomètres de la ferme, devront être abattues et les employés qui ont été en contact avec ses oiseaux devront subir un examen médical.

Mais à en croire les habitants de Birnin Yaro, la communauté vivant près des fermes de Sambawa, aucune autorité sanitaire ne les a pas contactés, que ce soit pour l’abattage des bêtes ou pour les examens médicaux.

« Nous avons perdu beaucoup de bêtes le mois dernier, et il nous en reste très peu actuellement », a déclaré Musa Abdullahi. « La semaine dernière, on nous a dit que l’épidémie s’est déclarée dans les fermes de Sambawa, mais depuis, aucune autorité n’est venue voir comment les choses se passent dans notre village ».

Dans le village de Birnin Yaro, les poulets sont élevés en liberté dans les maisons au milieu des chèvres, des moutons et des enfants, et ne rejoignent les poulaillers que le soir.

Les autorités sanitaires font actuellement passer des examens médicaux à une famille de la région, car deux des enfants présentaient des symptômes de la grippe aviaire. Mais à en croire les habitants de Birnin Yaro, aucune personne dans le village n’est tombée malade.

Deux agents de l'équipe vétérinaire ayant procédé à l'abattage des volailles des fermes de Sambawa. Ils ont revêtu d'une combinaison de protection pour la circonstance

Entre temps, les marchés aux volailles de Kano, Kaduna et Plateau – les trois Etats où la présence du virus mortel H5N1 a été confirmée – sont restés ouverts en dépit des recommandations de la FAO (Agence des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) et de l’OIE (Organisation internationale pour la santé animale) qui demandaient leur fermeture, par mesure préventive.

Sur le marché aux volailles de la ville de Kaduna, les commerçants vendaient lundi des poulets provenant des fermes des régions voisines, mais se plaignaient que la demande était faible du fait de l’épidémie de la grippe aviaire.

« Habituellement, je vends au moins dix poulets par jour, mais aujourd’hui, je n’en ai vendu qu’un et à un prix bien inférieur au prix du marché », a expliqué Ahmed Magaji.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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