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L'ONU prolonge d'un mois le mandat des forces de maintien de la paix

[South Africa] President Thabo Mbeki. IRIN/Anthony Mitchell
South African President Thabo Mbeki chaired the summit
Le Conseil de sécurité a prolongé d’un mois le mandat des 10 000 hommes des forces de maintien de la paix de l’ONU en Côte d’Ivoire, alors que le président sud-africain poursuit à Pretoria sa médiation pour sortir le processus de paix de l’impasse dans lequel il se trouve depuis deux ans.

Organisées par le président sud africain Thabo Mbeki, les négociations entre les principaux acteurs de la crise ivoirienne ont commencé dimanche dernier et se poursuivaient encore mardi.

Pour l’heure, il est difficile de savoir si les négociations auxquelles prennent part le président ivoirien Laurent Gbagbo, le chef des rebelles Guillaume Soro, le Premier ministre et les principaux leaders des deux partis d’opposition en Côte d’Ivoire ont permis des avancées significatives.

Dans le numéro de mardi, le quotidien indépendant ivoirien, le Front, indique que les discussions se déroulent dans une «atmosphère de prudence et de suspicion mutuelle».

Pour Fraternité Matin, le quotidien pro-gouvernemental, Gbagbo et les forces rebelles ont abordé lundi dernier la très controversée réforme de l’article 35 de la constitution pour permettre à l’opposant Alassane Ouattara de se présenter aux prochaines élections présidentielles.

L’article 35, qui a servi de prétexte pour interdire à Ouattara de se présenter contre Gbagbo à l’élection présidentielle de 2000, est l’un des problèmes majeurs qui devra être résolu avant que les rebelles, qui occupent le nord de la Côte d’Ivoire, n’acceptent de désarmer.

Lundi soir, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté à l’unanimité une résolution introduite par la France qui prévoit le prolongement jusqu’au 4 mai du mandat des 6 000 hommes des forces de maintien de la paix de l’ONU et des 4 000 hommes de la force française Licorne.

Le précédent mandat des forces de l’ONU expirait le 4 avril et la France, ancienne puissance coloniale de la Côte d’Ivoire, est de plus en plus critiquée par les partisans de Laurent Gbagbo qui exigent le départ de ses troupes du pays.

Les troupes françaises étaient intervenues pour arrêter les raids aériens menés en novembre dernier par les forces armées ivoiriennes sur la région nord tenue par les rebelles et avaient détruit au sol la petite flotte d’avions de chasse de Gbagbo. Cette intervention a été suivie quelques jours plus tard de violentes manifestations anti-françaises et du départ de la plupart des ressortissants français de Côte d’Ivoire.

La récente résolution du Conseil de sécurité note que "la situation en Côte d'Ivoire continue de faire peser une menace sur la paix et la sécurité dans la région". Elle exhorte par ailleurs les protagonistes à rechercher "immédiatement et activement une solution juste et durable à la crise actuelle à travers la médiation de l’Union africaine (UA) que mène le président Thabo Mbeki".

Mbeki a été mandaté par l’UA pour tenter de relancer le processus de paix à la suite des incidents du mois de novembre dernier, mais après cinq mois de médiation, très peu de progrès ont été réalisés. Certains diplomates attirent cependant l’attention de la communauté internationale sur la nécessité de trouver une solution urgente à la crise en Côte, en raison des prochaines élections présidentielles et législatives prévues en octobre prochain.

Jadis pays le plus prospère de l’Afrique de l’ouest, la Côte d’Ivoire a plongé dans la guerre civile depuis septembre 2002.

L’accord de paix de Linas-Marcoussis signé en janvier 2003 sous l’égide de la France a abouti trois mois plus tard à la formation d’un gouvernement de réconciliation nationale et à l’établissement d’un cessez-le-feu qui, depuis quelques mois, n’est plus respecté par les belligérants.

Cet accord a été mis à mal par le refus des forces rebelles d’entamer le désarmement en août 2003 et, depuis l’année dernière, le processus de paix en Côte d’Ivoire se trouve dans l’impasse.

Peu enclin à appliquer les réformes politiques exigées par l’accord de paix de Marcoussis, Gbagbo a clairement fait savoir qu’il désapprouvait plusieurs points de cet accord. Un climat de méfiance s’est alors installé entre Gbagbo, les forces rebelles et les partis de l’opposition parlementaire.

L’accord de Marcoussis reste toutefois la feuille de route de Mbeki et de la communauté internationale pour trouver une solution durable au conflit en Côte d’Ivoire. Selon plusieurs diplomates, cet accord de paix est actuellement sérieusement menacé et le non-respect de ses principes pourrait à nouveau précipiter le pays dans un conflit ouvert.

La semaine dernière, la Grande-Bretagne a décidé de fermer son ambassade en Côte d’Ivoire par crainte d’une reprise des hostilités.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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