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Un fonds de développement spécial pour la région des Grands Lacs

En déclarant la région des Grands Lacs «zone de reconstruction et de développement spécifique», les ministres de la région ont invité vendredi dernier les bailleurs internationaux à créer un fonds spécial qui permettra de financer des programmes visant à transformer cette région explosive en un véritable «un havre de paix».

Selon les ministres, ce fonds permettra aux pays d’initier des programmes qui contribueront à mettre fin à l’instabilité dans la région.

«Les ministres se sont engagés à tout mettre en œuvre pour sensibiliser les partenaires au développement aux propositions issues de la conférence tout en insistant sur leur portée régionale», note le résumé du rapport adopté à la suite de la rencontre de deux jours qui s’est tenue à Kigali, la capitale rwandaise.

La réunion, appelée Comité régional inter-ministériel, a été organisée à l’initiative des Nations unies (ONU) et de l’Union africaine (UA). Les ministres ont élaboré des stratégies permettant de mettre en œuvre le pacte régional de sécurité, de stabilité et de développement signé en novembre 2004 à Dar es Salaam, en Tanzanie

Première d’une série de conférences de suivi du sommet de novembre dernier, cette conférence est une réunion préparatoire du deuxième sommet des chefs d’Etat de la région qui se tiendra au Kenya en 2005.

Les ministres ont décidé de solliciter les principaux donateurs, y compris l’ONU et les bailleurs internationaux, pour le financement de programmes visant à renforcer la paix et la sécurité dans la région.

La région des Grands Lacs, qui comprend le Burundi, la République démocratique du Congo, le Rwanda et l’Ouganda, est instable depuis le génocide rwandais de 1994 au cours duquel 937 000 personnes ont été tuées, selon le gouvernement du Rwanda.

Malgré l’abondance de leurs ressources naturelles, plusieurs états de la région sont classés parmi les pays les plus pauvres du monde, conséquence des longs conflits qui ont secoué la région et provoqué une stagnation de la croissance économique et la destruction de l’infrastructure économique et sociale.

Les ministres ont fait remarquer qu’ils profiteraient de la prochaine rencontre du G8 pour plaider ce dossier auprès des partenaires occidentaux.

Selon le ministre des Affaires étrangères de la Tanzanie, Jakaya Kikwete, son pays présidera le Conseil de sécurité de l’Onu en 2006 et compte inscrire la proposition régionale à l’ordre du jour.

«Une mobilisation et une attention plus soutenues de la communauté internationale est nécessaire pour faire face aux problèmes de la région des Grands Lacs qui, en raison des graves conséquences humanitaires et socioéconomiques qu’elle a subies, mérite une plus grande tribune pour son programme de développement», peut-on lire dans le résumé du rapport.

Les ministres ont fait part de leurs inquiétudes face au risque d’une plus grande marginalisation de la région et d’une concurrence plus marquée pour le partage de l’aide internationale, notamment après les conséquences désastreuses du tsunami sur les pays asiatiques et la signature d’un accord de paix au Soudan, deux problèmes qui bénéficient ces derniers temps d’une attention particulière de la communauté internationale.

Au cours de leur réunion, les ministres ont également débattu des propositions relatives aux quatre thèmes qui seront abordés lors de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, une initiative appuyée par l’UA et l’ONU. Ces thèmes sont : paix et sécurité, démocratie et bonne gouvernance, développement économique et intégration régionale, affaires humanitaires et sociales. Les chefs d’Etat de la région devraient adopter ces propositions lors de leur prochaine rencontre fin 2005.

Les propositions portent essentiellement sur le renforcement de la paix et de la sécurité, la lutte à la prolifération et à la circulation des armes légères, l’amélioration de la sécurité aux frontières, le désarmement systématique des combattants et l’intensification de la coopération en matière de défense et sécurité entre les pays de la région.

Les ministres ont également débattu des propositions faites pour améliorer la démocratie et la bonne gouvernance, notamment le retour de l’ordre publique dans la région, l’amélioration du système judiciaire, la promotion des droits humains et le combat contre l’impunité.

Quinze chefs d’état africains, dont ceux des pays des Grands Lacs, ont signé le 20 novembre 2004 à Dar es Salaam, en Tanzanie, une déclaration reprenant les protocoles du pacte régional proposé.





This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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