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Les auteurs présumés de génocide sommés d'avouer leurs crimes d’ici mars

[Rwanda] Billboard in Kigali calls people to take part in the Gacaca courts. "If you tell the truth you can be forgiven or the punishment is reduced." IRIN
Une affiche à Kiagli invitant la population à participer aux juridictions Gacaca. "Si vous avouez vos crimes vous serez pardonnés ou bénéficierez d'une réduction de peine
Les détenus rwandais suspectés de génocide ont jusqu’au mois de mars pour reconnaître leur rôle dans les massacres de 1994 s’ils veulent voir leur peine réduite par les tribunaux traditionnels, les Gacaca, a déclaré mercredi dernier Edda Mukabagwiza, ministre de la Justice.

Le Rwanda a lancé en 2002 les tribunaux Gacaca, une version réinventée d’un système de justice communautaire traditionnel, pour tenter d’accélérer le jugement des personnes suspectées d’avoir participé en 1994 aux massacres des 937 000 Tutsis et Hutus modérés.

Selon le principe des tribunaux Gacaca, les suspects qui avouent leur crime et plaident coupables bénéficient d’une réduction de peine. Ce système de justice communautaire vise à réduire le nombre impressionnant de suspects détenus ( 80 000 selon les estimations officielles) des années dans les prisons rwandaises et qui attendent de passer en jugement devant une cour de justice classique.

Mukabagwiza a visité toutes les prisons du pays pour exhorter les suspects à avouer leurs crimes.

Les juges des 751 juridictions Gacaca pilotes ont interrogé des milliers de suspects au cours des deux dernières années pour déterminer s’ils devaient répondre des faits qui leur sont reprochés. Les séances d’interrogation sont pratiquement terminées et les procédures judiciaires découlant des enquêtes préliminaires devraient être engagées dès la première semaine de mars.

Dans les 8 262 autres juridictions pilotes, les enquêtes dureront au moins trois mois, estiment les représentants des Gacaca. Une fois les enquêtes terminées, des juges établiront ensuite une liste des présumés coupables et les regrouperont par catégorie en vue de leur procès.

La plupart des juridictions Gacaca devraient être opérationnelles d’ici le début 2006, mais les procès pourraient démarrer dans celles où les procédures d’enquêtes sont terminées.

En janvier, la secrétaire exécutif des juridictions Gacaca, Domitille Mukantanganzwa, a déclaré que près d’un million de Rwandais - sur une population totale de 8 millions - pourraient être cités à comparaître.

Les cerveaux présumés du génocide seront jugés par le Tribunal pénal international pour le Rwanda à Arusha, en Tanzanie.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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