Le bloc d’exploration a été attribué en avril 2004 à un consortium composé de ChevronTexaco (avec 51 pour cent des parts), d’ExxonMobil (40 pour cent des parts) et de l’ERR (9 pour cent des parts), une compagnie pétrolière nigériane.
La société EER, connue aussi sous le nom de Dangote Energy Equity Resources, est détenue par un riche homme d’affaires de la région Nord du Nigeria, Aliko Dangote, qui a joué un rôle très important dans la collecte de fonds destinée à la campagne pour la réélection en 2003 du président nigérian Olusegun Obasanjo.
Après plusieurs mois de retard, le contrat de partage a été signé mardi dernier à Sao Tome.
Le consortium a accepté de payer à la signature du contrat une prime de 123 millions de dollars pour la licence d’exploration du bloc 1 de la zone de développement conjoint créée par Sao Tome et le Nigeria. Ce bloc se trouve à l’intérieur de la zone maritime litigieuse située à 190 miles au nord de l’île de Sao Tome.
Selon les termes du traité signé en 2002, le Nigeria recevra 60 pour cent des revenus de l’exploitation du pétrole et du gaz de la zone de développement conjoint et Sao Tome 40 pour cent.
La part de la prime revenant à Sao Tome pour l’exploration du bloc 1 est donc fixée à 49 millions de dollars, une manne pour cette ancienne colonie portugaise de 140 000 habitants, 74 millions de dollars revenant au Nigeria.
ExxonMobil a fait savoir que tous les règlements effectués dans le cadre du contrat de partage de la production seront rendus publics.
Une telle publication est considérée comme preuve importante de la bonne gouvernance en Afrique. Dans de nombreux pays producteurs de pétrole, notamment en Angola et en Guinée Equatoriale, les autorités de l’Etat ont souvent été accusées de détourner les richesses pétrolières du pays au profit d’achat d’armes ou de leur propre compte.
Les données sismiques du bloc 1 ont persuadé les experts que les forages d’exploration permettront de trouver d’importants gisements de pétrole dans les fonds marins. Sur le site du bloc 1, la profondeur de la mer est d’environ 1 800 mètres, mais les nouvelles technologies permettent d’extraire et d’exploiter avantageusement du pétrole et du gaz à de telles profondeurs.
Carlos Gomes, le président de la zone de développement conjoint créée par le Nigeria et Sao Tome pour gérer le périmètre partagé par les deux Etats, a déclaré au service d’information en ligne, Vitrina [www.cstome.net], que les forages commenceront dans les 6 ou 12 prochains mois.
Si l’on découvre d’importants gisements de pétrole, la production pourrait démarrer en 2008, a-t-il ajouté
C’est peut être une prévision bien optimiste car, selon un représentant de la Banque mondiale qui s’est rendu à Sao Tome fin 2004, les premières exportations de pétrole brut ne devraient commencer qu’en 2012.
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