"La production est passée de 60 millions de dollars à un peu plus de 81 millions de dollars", Diomi a affirmé le 5 août.
Selon le ministre, cette augmentation substantielle des exportations est due à deux facteurs : la mise en oeuvre du processus dit "Kimberley" de certification des diamants à l'exportation en RDC, ainsi que l'exclusion le 9 juillet de la République du Congo voisine du processus pour non-respect de ses prescriptions.
Avec les flux provenant de parties du territoire national autrefois contrôlées par des rebelles aujourd'hui intégrés au gouvernement "et l'exclusion du Congo Brazzaville [République du Congo] du processus de Kimberley, une grande partie des diamants exploités dans notre pays rentre dans le circuit normal", explique Diomi.
Lors des différents conflits qui ont ravagé la RDC, les différentes factions exploitaient les filons diamantifères, et les commercialisaient grâce à des circuits non officiels. La certification officielle de ces diamants a donc gonflé les chiffres officiels.
"Amener la circulation libre des diamants de cette partie du pays par les voies officielles était mon premier objectif", a indiqué Diomi.
Le Processus Kimberley, lancé le 1er janvier 2003, impose le respect d'une procédure de certification internationale de diamants bruts, de façon à empêcher les diamants provenant de zones de conflit d'atteindre les marchés officiels.
C'est pourquoi le gouvernement congolais a décidé le 9 juillet d'ouvrir trois bureaux du Centre d'Expertise et d'Evaluation congolais des substances minérales et précieuses (CEEC) à Goma, Bukavu et Kisangani, dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et la province Orientale.
Cependant, Diomi a affirmé qu'une partie de l'exploitation diamantifère en RDC reste illicite et est évaluée à près de 450 millions de dollars par an.
L'exclusion de la République du Congo du processus Kimberley a été décrétée suite à un rapport de l'organisation qui indiquait une certification abusive par les autorités nationales. Le communiqué indiquait que Brazzaville ne pouvait expliquer de façon satisfaisante le volume de diamants exportés, en l'absence de toute activité de production ou d'importation sur le territoire national.
Selon Diomi, une partie de ces exportations transite dorénavant de façon légitime par la RDC, contribuant ainsi à l'augmentation constatée.
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