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8.000 avortements clandestins par an dans la capitale

Une enquête, dont les résultats ont été rendus public mercredi, montre que 8.000 avortements clandestins sont effectués chaque année dans la seule capitale de Ouagadougou, sur des adolescentes dont l'âge varie entre 15 et 19 ans.

"Ces avortements représentent un vrai danger pour la santé des femmes parce que 60 pour cent d'entre eux se terminent par des complications très sérieuses," a dit Baya Banza, directeur de l'Unité pour l'Enseignement et la Recherche en Démographie (UERD) et Coordonnateur de l'enquête.

Tandis que 62 pour cent des avortements sont facilités par le personnel sanitaire et leurs aides, 25 pour cent d'entre eux sont provoqués par les individus-mêmes et les autres 12 pour cent pratiqués par les guérisseurs traditionnels.

L'enquête a démontré que 28 femmes mouraient à Ougadougou chaque année des suites de l'avortement. Les plus exposées étaient les femmes qui pratiquaient l'opération elles-mêmes, avec 80 pour cent d'avortements provoqués ayant un impact négatif sur la santé du patient.

L'avortement est illégal au Burkina Faso mais peut être autorisé quand la vie de la femme est en danger ou quand une malformation est observée chez le fœtus. Il est également acceptable dans les cas de viol et d'inceste.

L'enquête a également révélé que pour des raisons sociales, dont la situation où l'honneur de la famille était compromis, un homme sur sept et une femme sur quatre avaient accepté de procéder à l'avortement.

"C'est une pratique condamnée mais [elle est] fortement pratiquée," a déclaré Banza à propos de l'avortement au Burkina Faso, décrivant des attitudes publiques comme "paradoxales".

Banza a indiqué que les avortements clandestins étaient le résultat de rapports sexuels non protégés. Il a souligné que 60 pour cent des filles interrogées au cours de l'enquête ont confessé avoir eu des relations sexuelles non protégées. Elle a décrit ceci comme une tendance inquiétante dans le contexte de la pandémie du VIH-SIDA.

Depuis 1986, des efforts ont été faits dans ce pays enclavé de l'Afrique de l'Ouest dans le domaine de la planification de familiale, suivant l'adoption de la première politique de population du Burkina Faso.

Pour minimiser l'impact de l'avortement illégal, en 1987, les autorités de la santé ont mis sur pied un programme pilote à l'hôpital principal de Ouagadougou, "Hôpital Yalgado Ouédraogo", visant à prodiguer des soins aux femmes victimes des avortements illégaux.

Un partenaire de la santé contacté par IRIN a expliqué que beaucoup d'O.N.G, dans le secteur de la reproduction de la santé, incitaient maintenant le gouvernement à "tolérer" l'avortement à défaut de le légaliser - afin que les opérations puissent se dérouler en toute sécurité.

En dépit de l'introduction de la planification familiale dans les systèmes et les campagnes de santé de base par des organisations non gouvernementales pour encourager l'utilisation des contraceptifs, les experts en matière de santé disent que seulement 27 pour cent de femmes sexuellement actives les emploient.

Une source, en fonction dans une O.N.G. reproductrice de santé à Ouagadougou, a indiqué à IRIN que la majorité des femmes ne peut pas se permettre la contraception. Selon le rapport 2004 du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), 61 pour cent de la population du Burkina vit avec moins d'un dollar par jour.



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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