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HRW condamne une exécution effectuée en vertu de la chari'a

Human Rights Watch (HRW) a condamné ce mardi l'exécution d'un homme sur l'ordre d'un tribunal de la chari'a au Nigéria, et a exhorté les autorités nigérianes à ne pas exécuter les sentences de mort prononcées par de tels tribunaux.

"En tant que première exécution en vertu de la chari'a au Nigéria, nous craignons qu'elle soit un signe de la volonté des autorités de mettre à exécution d'autres sentences de mort dans le futur », a déclaré Peter Takirambudde, le directeur exécutif de la Division Afrique de HRW, dans un communiqué diffusé à New York.

Sani Yakubu Rodi (21 ans) a été pendu dans l'Etat de Katsina, dans le nord, le 3 janvier 2002, après qu'un tribunal de la chari'a l'ait jugé coupable d'avoir frappé à mort une femme et ses deux enfants, âgés de quatre ans et de trois mois. Il aurait été découvert sur les lieux du crime et fut arrêté par la police, a précisé l'organisation de défense des droits de l'homme sise à New York.

"Rodi n'avait pas de représentation légale à aucune phase du procès ; il aurait apparemment déclaré au tribunal qu'il allait assurer sa propre défense », a expliqué HRW. « Lors de la première audience le 5 juillet, il a plaidé non coupable, et à l'audience suivante, le 4 septembre, il a plaidé coupable. Le tribunal l'a condamné à mort le 5 novembre. Il n'a pas saisi l'opportunité de faire appel et sa peine de mort a donc été confirmée. Son exécution a été autorisé par le gouverneur de l'Etat de Katsina ».

HRW a invité le gouvernement Nigérian à garantir les normes internationales de procès équitable dans tous les tribunaux, y compris les tribunaux de la chari'a, et a appelé les gouverneurs des Etats à commuer toutes les futures sentences de mort. Les exécutions en vertu de la chari'a, a-t-elle averti, risquent d'exacerber les tensions entre les musulmans et les non-musulmans dans le nord du Nigéria.

Plusieurs autres personnes au Nigéria ont été condamnées à mort par des tribunaux de la chari'a, mais n'ont pas été exécutées, notamment une femme enceinte jugée coupable en octobre 2001 d'avoir eu des rapports prénuptiaux. « La peine de mort est une punition inhumaine, dégradante et cruelle qui ne peut être justifiée sous aucune circonstance, aussi brutal que soit le crime dont est accusé l'inculpé ».



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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