1. Accueil
  2. Southern Africa
  3. Angola
  • News

Un centre de dépistage à l'adresse des sourds et des malentendants

[Kenya] A nurse prepares ARVs for a patient at an HIV/AIDS clinic run by MSF in Homa Bay town, western Kenya. [Date picture taken: 10/23/2005]
John Nyaga/IRIN
Sensibiliser les sourds et les malentendants au VIH/SIDA est la raison d’être du centre de conseil et de dépistage volontaire (CDV) de Nyaweri, aménagé dans un container de transport jaune et violet placé au beau milieu d’un terrain vague de la ville de Kisumu, dans l’ouest du Kenya. Au centre, cinq jeunes conseillers et pairs éducateurs, tous mal malentendants, communiquent en langue des signes : «Nous avons ouvert nos services en 2004 et nous dépendons du CDV de soins et de traitement de Liverpool», a expliqué, en langue des signes, Miriam Opondo, l’une des conseillères du centre. Depuis son ouverture, le centre a dépisté plus d’un millier de personnes, dont la plupart est malentendante. «Avant l’ouverture du centre, les personnes sourdes n’avaient accès à aucune information sur le VIH/SIDA. Pour beaucoup, il s’agissait d’une maladie qui ne les touchait pas», a expliqué Miriam Opondo. «La plupart des gens reçoivent des informations sur le VIH/SIDA via la radio, la télévision et l’éducation par les pairs, mais ces messages ne s’adressent pas aux personnes sourdes, car elles ne peuvent pas les entendre», a-t-elle ajouté. Miriam Opondo a également souligné qu’étant donné le taux extrêmement élevé d’illettrisme dans la région, les personnes sourdes et malentendantes ne peuvent lire ni les journaux ni les brochures sur le VIH/SIDA distribuées par les organisations non-gouvernementales. Et lorsqu’elles se rendent dans des CDV classiques, ces personnes sont confrontées à un problème de communication avec les conseillers. Le CDV de Liverpool a créé deux autres centres du même type, l’un situé à Nairobi, la capitale et un autre à Mombasa, une ville côtière. Malgré l’ouverture de ces trois centres, les services dédiés aux personnes atteintes de surdité font défaut au Kenya, a déploré Miriam Opondo. Au Kenya, entre 300 000 et 600 000 personnes ont des problèmes d’audition et une grande partie de cette population compte parmi les deux millions de personnes séropositives qu’abrite ce pays d’Afrique de l’Est. Lors d’une étude menée par la Banque mondiale en 2004 auprès de 88 étudiants âgés d’environ 18 ans, les trois quarts des personnes interrogées ont révélé qu’elles n’avaient que des connaissances limitées sur l’épidémie. Un besoin accru de services Pour que les habitants des zones rurales puissent avoir accès à ces services, le CDV a développé des services ambulatoires. «Nous devons relever deux défis de taille : l’illettrisme et la distance. Nous n’avons pas les moyens de voyager loin, nous savons que nous ne nous adressons pas à toutes les personnes qui ont besoin de nos services», a précisé Mme Opondo. «Certaines personnes ne connaissent pas la langue des signes kényane, ou aucune autre d’ailleurs.» Selon elle, le gouvernement doit veiller à ce que tous les enfants, qu’ils soient atteints ou non de surdité, apprennent gratuitement la langue des signes kényane afin que la population sourde ne soit pas privée d’éducation. Des conseillers ont souvent été chargés d’accompagner les personnes sourdes atteintes du VIH à l’hôpital, pour les aider à recevoir un traitement et jouer les interprètes. «Nous avons besoin davantage de services, notamment ambulatoires», a conclu Miriam Opondo. «Ainsi, nous pourrons sensibiliser au VIH/SIDA toutes les personnes atteintes de surdité de la région.»

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

Partager cet article

Get the day’s top headlines in your inbox every morning

Starting at just $5 a month, you can become a member of The New Humanitarian and receive our premium newsletter, DAWNS Digest.

DAWNS Digest has been the trusted essential morning read for global aid and foreign policy professionals for more than 10 years.

Government, media, global governance organisations, NGOs, academics, and more subscribe to DAWNS to receive the day’s top global headlines of news and analysis in their inboxes every weekday morning.

It’s the perfect way to start your day.

Become a member of The New Humanitarian today and you’ll automatically be subscribed to DAWNS Digest – free of charge.

Become a member of The New Humanitarian

Support our journalism and become more involved in our community. Help us deliver informative, accessible, independent journalism that you can trust and provides accountability to the millions of people affected by crises worldwide.

Join