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Une campagne mondiale pour les enfants, «la face cachée du sida»

[Africa] Older People & HIV/AIDS - Mrs Motaung. HelpAge International
Des millions d’enfants en Afrique ont perdu leurs parents à cause du sida et ne bénéficient d’aucun soutien
Le Fonds des Nations unies pour l’enfance, Unicef, et d’autres agences des Nations unies ont lancé mardi une campagne mondiale pour stimuler l’action en faveur des millions d’enfants affectés par le VIH/SIDA. «Des millions d’enfants ont perdu au moins un parent, des frères ou des soeurs», ont dit l’Unicef et le Programme commun des Nations unies sur le sida, Onusida, dans un communiqué. «L’école, la santé, la protection la plus élémentaire leur sont refusés, de même que bien d’autres éléments fondamentaux de l’enfance à cause des ravages de la maladie». Expliquant que la campagne se concentrait sur l’impact énorme du VIH/SIDA sur les enfants, ces agences ont estimé qu’il était «scandaleux» que moins de cinq pour cent des enfants séropositifs reçoivent un traitement et que des millions d’autres qui avaient perdu leurs parents à cause de l’épidémie ne bénéficient d’aucun soutien. Pour l’Unicef, les enfants affectés par le virus sont la «face cachée» du sida, absents non seulement des politiques nationales et internationales de lutte contre le VIH/SIDA mais aussi privés de l’accès aux services de base dans le domaine des soins et de prévention. Kofi Annan, le secrétaire général des Nations unies, Ann Veneman, la directrice de l’Unicef, et Peter Piot, le directeur d’Onusida, ont lancé mardi la campagne mondiale intitulée «Unissons-nous pour les enfants, contre le sida» au siège des Nations unies à New York. Ces hauts responsables des Nations unies ont rappelé que chaque minute dans le monde, un enfant mourrait d’une infection liée au sida, un autre était infecté au VIH et quatre jeunes âgés de 15 à 24 ans étaient également infectés. En plus de cela, ont-ils ajouté, quelque 15 millions d’enfants ont perdu au moins l’un de leurs parents du sida, alors que moins de 10 pour cent des enfants orphelins ou rendus vulnérables par l’épidémie bénéficient d’un soutien ou de l’accès aux services publics. En Afrique sub-saharienne, où l’impact est le plus fort, les services d’entraide sont à bout de souffle et ne parviennent plus à répondre à la demande, ont-ils dit. «Près de 25 ans après le début de cette pandémie, moins de dix pour cent des enfants affectés par le VIH/SIDA bénéficient d’une aide», a dit M. Annan. «Ces enfants sont abandonnés à eux-mêmes en bien trop grand nombre, ils grandissent seuls, ils grandissent trop vite ou ils meurent. En un mot, le sida ravage l’enfance». Mme Veneman a dit que dans certains des pays les plus touchés, particulièrement en Afrique sub-saharienne, la pandémie de sida a «anéanti des années de progrès en faveur des enfants». Elle a estimé que des mesures concrètes pour réduire l’impact du VIH/SIDA sur les enfants seraient nécessaires pour atteindre les objectifs du millénaire pour le développement. «Depuis un quart de siècle, le VIH/SIDA a coûté la vie à plus de 20 millions de personnes et a fait chuter l’espérance de vie de près de 30 ans dans les pays les plus durement touchés», a-t-elle dit. «Une génération entière n’a jamais connu un monde sans VIH ni sida, et pourtant nos efforts n’ont rien de commensurable avec l’immensité du problème». Des résultats mesurables en faveur de l’enfance Selon l’Unicef et l’Onusida, la campagne vise à atteindre «des résultats mesurables» pour les enfants en se fondant sur des objectifs déjà acceptés sur le plan international dans quatre secteurs clé : la prévention de la transmission du virus de la mère à l’enfant, les traitements pédiatriques, la prévention ainsi que la protection et le soutien des enfants affectés par l’épidémie. Les Nations unies estiment que l’immense majorité des 500 000 enfants âgés de moins de 15 ans qui meurent de maladies liées au sida chaque année ont contracté le virus à travers la transmission mère-enfant. La campagne prévoit de fournir à 80 pour cent des femmes qui en ont besoin d’ici 2010 un accès à ces services permettant de prévenir le risque d’infection de leur enfant. A propos des traitements pédiatriques contre le sida, l’Unicef et l’Onusida ont dit que moins de cinq pour cent des enfants séropositifs en ayant besoin en recevaient, et seulement un pour cent des enfants nés de mère séropositive avaient accès au cotrimoxazole, un antibiotique peu coûteux qui peut réduire de moitié le nombre de décès d’enfant dus au sida en combattant des infections mortelles. L’objectif de la campagne est de fournir d’ici 2010 des traitements antirétroviraux (ARV) pédiatriques ou du cotrimoxazole à 80 pour cent des enfants qui en ont besoin. De même, en terme de prévention, les adolescents et les jeunes âgés de 15 à 24 ans représentent près de la moitié des nouvelles infections dans le monde, selon les Nations unies, mais la majorité des jeunes n’ont pas accès à l’information ou aux services qui pourraient les aider à se protéger de l’infection au VIH. La campagne affiche l’ambition de réduire de 25 pour cent d’ici 2010 le nombre de nouvelles infections chez les jeunes. Enfin en ce qui concerne la protection et le soutien au enfants affectés par le sida, les Nations unies ont rappelé que selon leurs estimations, 18 millions d’enfants auront perdu au moins un de leurs parents du sida en 2010, rien qu’en Afrique sub-saharienne. Bien avant le décès des parents, les enfants, et surtout les filles, auront à assumer des tâches d’adultes telles que soigner les malades, s’occuper de leurs frères et soeurs plus jeunes, trouver des sources de revenus pour payer les frais médicaux ou de quoi se nourrir, ont dit l’Unicef et l’Onusida, ajoutant qu’ils devaient en outre souvent abandonner l’école. L’objectif de la campagne est d’atteindre, d’ici 2010, 80 pour cent des enfants qui ont le plus besoin de l’aide et des services publics. L’Onusida estime qu’il faudra 55 milliards de dollars jusqu’en 2008 pour lutter contre l’épidémie, alors qu’il manque déjà 18 milliards de dollars pour la combattre sur la période 2005-2007. «Non seulement il est nécessaire d’augmenter considérablement le financement de la campagne anti-sida, mais il importe d’en attribuer une portion importante aux enfants affectés par cette maladie», ont plaidé les Nations unies. «Le sida continue de déchirer les familles et des communautés entières, ... privant certains pays de toute perspective d’avenir», a dit M. Piot d’Onusida. «Pour que les pays se développent, nous devons donner la priorité aux enfants, en particulier dans l’allocation et l’utilisation des ressources».

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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