1. Accueil
  2. East Africa
  3. Somalia

Des experts examinent l’impact du sida sur les populations rurales d’Afrique

[Africa] Older People & HIV/AIDS - Irene and Eveline. HelpAge International
La population rurale en Afrique pourrait être décimée par le VIH/SIDA dans les 15 prochaines années.
Les cimetières d’Afrique sont «pleins à craquer» à cause de la pandémie du VIH/SIDA, a déclaré le président éthiopien Girma Wolde-Giorgis devant des experts réunis mardi dans la capitale Addis-Abeba pour discuter des moyens à mettre en œuvre pour lutter contre la propagation du virus. Ouvrant la session de la commission sur le VIH/SIDA et la gouvernance en Afrique (CHGA), un organisme créé l’année dernière par les Nations Unies pour étudier l’impact à long terme de la pandémie en Afrique, Wolde-Giorgis a déclaré que le VIH/SIDA précipitait le «déclin social» et la «rupture des liens communautaires» qui menaçaient la structure même de la société africaine. La réunion de la CHGA a permis à d’éminents spécialistes et à des ONG africaines de discuter de l’impact du VIH/SIDA sur les populations rurales en Afrique. Selon les estimations de l’ONUSIDA, 20 millions d’Africains sont décédés depuis le début de l’épidémie du VIH/SIDA, quelque 29,4 millions vivent avec le virus et 25 millions d’enfants sont des orphelins du sida. Les participants à la réunion du CHGA ont entendu un exposé sur les ravages du VIH/SIDA sur les communautés rurales d’Afrique et sur les situations alarmantes de pénurie alimentaire qui poussent les femmes à assumer les plus lourdes responsabilités. «Le VIH/SIDA a un impact sur la production alimentaire en ce sens qu’il affecte la main d’œuvre disponible,» a indiqué Daphne Topouzis, spécialiste de l’impact du VIH/SIDA sur la sécurité alimentaire. «Il peut poser des problèmes alimentaires causés par une réduction des revenus disponibles du foyer due à une augmentation des dépenses de santé.» Joseph Tumushabe, de l’université Makerere en Ouganda, a indiqué que la population rurale pourrait être décimée par le VIH/SIDA dans les 15 prochaines années. Des études montrent qu’en Namibie, 25 pour cent de la main d’œuvre agricole pourrait mourir d’ici 2020. En Afrique du Sud, un cinquième de la main d’œuvre pourrait mourir du sida. Travaillant pour la commission économique pour l’Afrique de l’ONU, Gladys Mutangadura a ajouté que les femmes et les jeunes filles ont besoin d’être aidées notamment en raison de l’augmentation des charges familiales et de l’abandon de leur scolarité. Gladys Mutangadura a également fait remarquer que bien souvent, les femmes n’avaient pas les mêmes droits de propriété que les hommes et qu’elles perdent leur terre lorsque leur mari décède du virus, ce qui accentue leur exclusion. La conférence du CHGA coïncidait avec la tenue à Addis-Abeba du forum pour le développement de l’Afrique, une initiative du CEA. Le forum traitera jeudi de l’impact du VIH/SIDA sur la capacité de l’Afrique à gouverner et de la nécessité de rendre les traitements antirétroviraux accessibles au plus grand nombre. Le secrétaire général des Nations Unies Koffi Annan a évoqué pour la première fois l’initiative du CHGA. Cette commission est présidée par Kingsley Amoaka, directeur de la CEA. Parmi les 20 délégués de la commission figurent Richard Feacham, le directeur général du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ; Peter Piot, le directeur général de l’Onusida ; D. Mamphele Ramphele, administrateur délégué de la Banque mondiale et l’ancien président zambien Kenneth Kaunda. Les discussions de la réunion seront consignées dans un rapport final sur l’impact à long terme de la pandémie en Afrique, qui sera remis à Koffi Annan en juin 2005.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

Partager cet article

Get the day’s top headlines in your inbox every morning

Starting at just $5 a month, you can become a member of The New Humanitarian and receive our premium newsletter, DAWNS Digest.

DAWNS Digest has been the trusted essential morning read for global aid and foreign policy professionals for more than 10 years.

Government, media, global governance organisations, NGOs, academics, and more subscribe to DAWNS to receive the day’s top global headlines of news and analysis in their inboxes every weekday morning.

It’s the perfect way to start your day.

Become a member of The New Humanitarian today and you’ll automatically be subscribed to DAWNS Digest – free of charge.

Become a member of The New Humanitarian

Support our journalism and become more involved in our community. Help us deliver informative, accessible, independent journalism that you can trust and provides accountability to the millions of people affected by crises worldwide.

Join