Azeem Khan, 48 ans, ne se souvient pas de l’heure exacte, mais c’était tôt le dimanche matin. Sa fille de sept ans est venue le réveiller en criant « Y a de l’eau ! Y a de l’eau »!
La pluie a commencé à tomber aux environs de 8 heures dans la province orientale de Kunar, en Afghanistan ; elle était si forte que les huit membres de la famille Khan n’ont pas pu se coucher avant minuit.
La fille de Khan a pu donner l’alerte parce qu’elle dormait à même le sol et que l’eau entrait à flots.
« Pendant que j’évacuais les enfants en lieu sûr, tous nos biens ont été emportés par les flots », a raconté M. Khan, qui vit à présent dehors dans le district de Sarkano à Kunar.
« Nous n’avons reçu aucune assistance », a ajouté l’homme en détresse.
La famille Khan fait partie de milliers d’autres qui attendent d’être secourues, après les crues et avalanches soudaines qui ont fait de nombreux sans abris dans au moins 13 provinces de l’Afghanistan, ont déclaré des responsables du Department for Disaster Preparedness - Département de la prévention des catastrophes- (DDP). Les estimations du DDP faisant état de plus de 80 morts sont impossibles à confirmer.
Le bilan des victimes s’est alourdi dans la nuit du dimanche, lorsque sept personnes ont trouvé la mort dans une avalanche dans la province centrale de Bamiyan, à déclaré le DDP, qui a précisé que de nouvelles crues et avalanches étaient signalées dans les provinces de Badakhshan, Nangarhar et Ghazni.
Le dimanche, le gouvernement afghan a annoncé qu’il n’avait pas les moyens nécessaires pour réagir aux multiples catastrophes naturelles qui surviennent dans le pays, et a sollicité l’aide de la communauté internationale ainsi que de l’ISAF, la force internationale de sécurité en Afghanistan, dirigée par l’OTAN.
« Lorsque le gouvernement afghan demande l’aide de l’ISAF dans des scénarios de catastrophes naturelles, l’ISAF fait tout son possible pour l’aider », a fait remarquer un porte-parole de l’ISAF à Kaboul.
Des centaines de personnes piégées par les eaux de la crue, dans la province de Laghman, ont été hélitroyées par l’ISAF.
Selon des responsables à Kaboul, plus de 300 kilomètres de route ont été endommagés dans ce pays enclavé, empêchant ainsi l’aide humanitaire de parvenir aux provinces.
« Les opérations de secours destinées à venir en aide aux quelque quatre à cinq mille familles sont en cours », a déclaré Aleem Siddique, porte-parole des Nations Unies à Kaboul.
Bien que les secours parviennent à certaines victimes des inondations, la province centrale de Daykundi, comme tant d’autres, attend encore.
« Jusqu’à présent, nous n’avons pas été en mesure de venir en aide aux populations de Daykundi, mais les Nations Unies nous ont donné l’assurance que les secours y parviendront dans les tout prochains jours », a dit Abdul Matin Adrak, directeur du DDP.
Rick Corsino, coordonnateur par intérim des Nations Unies pour les affaires humanitaires en Afghanistan, a déclaré que l’évaluation aérienne de la situation à Nili, la capitale de Daykundi, et dans les districts environnants sera achevée le mardi.
Les évaluations menées conjointement par le Nations Unies et le gouvernement permettront de planifier la distribution des 200 à 300 tonnes métriques de vivres actuellement stockés par le Programme alimentaire mondial des Nations Unies.
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