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L’année 2005 en bref – Chronologie des évènements-clés

En dépit des pressions internationales et des efforts de médiation de l’Union africaine, la crise qui divise le pays depuis plus de trois ans, entre un nord sous contrôle gouvernemental et un sud aux mains des rebelles, n’a pas été résolue en 2005.

Voici une chronologie des éléments-clés de l’année.

8 janvier 2005 – Thabo Mbeki, le président Sud africain informe l’Union africaine de ses efforts visant à mettre un terme à l’impasse dans laquelle se trouve le processus de paix et à convaincre le chef des rebelles de réintégrer le gouvernement de réconciliation nationale. M. Mbeki a été désigné médiateur de l’Union Africaine en novembre 2004, après une reprise des hostilités.

31 janvier 2005 - Les Nations unies (ONU) confirment l’existence d’une liste de personnes accusées de violation des droits de l’homme en Côte d’Ivoire et susceptibles d’être traduites devant la Cour pénale internationale (CPI), mais Kofi Annan, le secrétaire général de l’ONU, refuse de divulguer les noms figurant sur cette liste afin de ne pas compromettre des poursuites éventuelles. A la fin de l’année, la liste n’avait toujours pas été publiée.

2 février 2005 – Le Conseil de sécurité renforce l’embargo sur les armes en Côte d’Ivoire. La résolution donne à plus de 10 000 troupes de maintien de la paix onusiennes et françaises le pouvoir de fouiller les cargaisons de marchandises dans les ports, aérodromes, bases militaires et zones frontalières.

28 février 2005 – Une milice pro-gouvernementale attaque un avant-poste rebelle sur la ligne de front occidentale, faisant au moins 15 morts. Les casques bleus arrêtent par la suite 87 assaillants, dont plusieurs enfants, et les livrent aux autorités.

9 mars 2005 - Accusé par les habitants d’Adjamé et la police de harcèlement et de racket, un groupe de miliciens à la solde du gouvernement, qui avait réquisitionné une école de la localité neuf mois auparavant pour y établir un camp d’entraînement militaire, est contraint de quitter le quartier.

6 avril 2005 - Après trois jours de négociations en Afrique du Sud, le président Laurent Gbagbo et les rebelles ivoiriens signent la cessation immédiate et définitive des hostilités en Côte d’Ivoire, connue sous le nom d’accords de Prétoria. Mais l’épineux problème de la candidature de l’opposant politique Alassane Ouattara à la future élection présidentielle demeure.

17 avril 2005 - Les parties en conflit conviennent que le désarmement des forces rebelles et des milices se déroulera entre le 14 mai et le 31 juillet.

26 avril 2005 – Des affrontements ethniques entre des jeunes locaux et des ressortissants étrangers à Guiglo, une ville de l’ouest de la Côte d’Ivoire, se propagent à la ville de Duékoué. En quelques jours, plus de 15 personnes trouvent la mort et des centaines d’autres fuient la localité.

27 avril 2005 - Le président Laurent Gbagbo accepte d’autoriser Alassane Ouattara, son principal adversaire politique, à se présenter aux prochaines élections, cédant ainsi à la pression de la communauté internationale et à l’une des principales exigences des Forces Nouvelles.

29 avril 2005 – Le porte-parole du gouvernement annonce que les élections présidentielles maintes fois repoussées auront lieu le 30 octobre.

14 mai 2005 - L’armée et les chefs rebelles ivoiriens fixent la date de démarrage du processus de désarmement au 27 juin.

31 mai 2005 - Des hommes armés non identifiés tuent au moins 60 personnes et incendient deux villages non loin de Duékoué. Des milliers d’immigrants sont victimes d’actes de représailles. Plus de 10 000 villageois trouvent refuge dans une mission catholique de Duékué.

23 juin 2005 – Le Conseil de sécurité des Nations unies vote une résolution autorisant le déploiement de 850 casques bleus supplémentaires en Côte d'Ivoire.

29 juin 2005 – Après deux jours de pourparlers à Pretoria, la capitale sud africaine, le gouvernement et le mouvement rebelle concluent un nouvel accord connu sous le nom de Pretoria II. Les deux parties acceptent d’accélérer le processus de désarmement. Un programme visant à la révision de plusieurs lois clé, dont les textes sur l’identité nationale, est mis en place.

1 août 2005 - Le processus de désarmement échoue une fois de plus, lorsque les Forces nouvelles refusent d’envoyer leurs combattants dans des sites de cantonnement au motif que le président Gbagbo n’a pas mis en place les réformes politiques promises.

9 septembre 2005 – Kofi Annan, le secrétaire général des Nations unies, annonce que les élections ne pourront avoir lieu le 30 octobre en raison du manque de coopération des parties en conflit.

22 septembre 2005 – L’Organisation mondiale de la santé (OMS)lance une campagne de vaccination de plus d’un demi million de personnes, après que quatre cas de fièvre jaune se soient déclarés au Burkina Faso, dont un non loin de la frontière ivoirienne.

14 octobre 2005 - Le Conseil de sécurité des Nations unies endosse le maintien du président Laurent Gbagbo à la tête de la Côte d’Ivoire après expiration de son mandat le 30 octobre, pour une durée maximale de 12 mois. Il accroît également les pouvoirs du premier ministre qui devra être nommé.

17 octobre 2005 – Les rebelles annoncent leur intention d’organiser les examens scolaires pour les élèves vivant sur leur territoire. Des centaines de milliers d’élèves en fin de cycle ne peuvent passer au niveau supérieur car les examens scolaires annuels n’ont pas eu lieu depuis trois ans. Les rebelles accusent Michel N’Guessan, le ministre de l’éducation, d’empêcher le déroulement des examens pour des raisons politiques.

21 octobre 2005 – Le Conseil de sécurité de l’ONU adopte officiellement la résolution 1633 consacrant le nouvel accord de paix.

28 octobre 2005 – Selon un rapport de Human Rights Watch, le gouvernement ivoirien recrute des soldats et des enfants au Liberia voisin pour renforcer ses effectifs militaires.

5 décembre 2005 – Les présidents Olusegun Obasanjo du Nigeria, Thabo Mbeki d’Afrique du Sud et Mamadou Tandja du Niger désignent Charles Konan Banny, le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, au poste de premier ministre de transition de la Côte d’Ivoire, selon les termes de la résolution 1633 de l’ONU.

7 décembre 2005 - Charles Konan Banny est investi dans ses fonctions de premier ministre. Il ne dispose que de 11 mois pour procéder au désarmement des forces rebelles et des milices, résoudre le délicat problème de la nationalité et organiser des élections.

15 décembre 2005 – Le Conseil de sécurité de l’ONU approuve à l’unanimité une nouvelle résolution interdisant l’importation de diamants bruts en provenance de Cote d’Ivoire et renouvelle un embargo sur les armes déjà en vigueur.

29 décembre 2005 - Le nouveau premier ministre de la Côte d’Ivoire dévoile un gouvernement de transition composé de 32 membres comprenant des représentants du parti au pouvoir, des forces rebelles et de l’opposition politique. Guillaume Soro, le leader des Forces nouvelles, obtient un portefeuille.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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