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Difficiles conditions de vie pour les réfugiés de Maltam, malgré l’aide humanitaire

Alors que les réfugiés ont commencé, cette semaine, à être transférés de la ville camerounaise de Kousseri (nord) vers un camp permanent, situé environ 32 kilomètres plus loin, à Maltam, les services et les infrastructures d’accueil du camp se mettent en place rapidement, mais les conditions de vie y sont extrêmement rudimentaires.

Des réfugiés, dont la plupart ont fui le Tchad au début du mois de février lors de l’offensive des forces rebelles sur N’Djamena, la capitale, ont commencé à être transportés par camions vers Maltam, le 16 février.

« Il fait très froid la nuit », a déploré Esther Deborah, une réfugiée, arrivée au camp avec ses trois enfants. Ses propos expriment les inquiétudes de bon nombre de réfugiés sur les conditions d’hébergement dans ce camp exposé aux vents et installé sur un terrain plane, balayé par des tempêtes de sable pendant la saison sèche au Cameroun.

Des tentes censées accueillir initialement 800 personnes ont déjà été installées et une extension du camp est prévue, a indiqué le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). En effet, selon Ely Salem, représentant du Programme alimentaire mondial (PAM), 4 500 familles souhaitent être transférées au camp de Maltam, où jusqu’à présent, quelque 2 400 réfugiés ont été recensés.

Des conditions encore difficiles

Le camp étant éloigné de la ville, certains réfugiés s’inquiètent de ne pas trouver de produits alimentaires à acheter ou à vendre, notamment du poisson frais et des légumes. « Ils nous ont donné du riz, des céréales, de l’huile et des biscuits », a confié à IRIN Bambaye Ramaud, un père de famille de 43 ans. « Mais sans la sauce [qui donne plus de goût], comment puis-je convaincre mes enfants de manger cela ? ».

D’autres réfugiés, qui pas plus tard que la semaine dernière gagnaient un peu d’argent en tenant de petits commerces dans la ville frontalière très animée de Kousseri, sont déçus de ne pas avoir les mêmes opportunités à Maltam.

Chaque famille recensée dans le camp de Maltam a reçu des agences humanitaires 14 jours de provisions, comprenant du riz, des céréales, des moustiquaires, des ustensiles de cuisine, des lampes, des réservoirs d’eau, des couvertures et des matelas.


Photo: Elizabeth Dickinson/IRIN
Dans le camp de Maltam, les réfugiés se plaignent du froid
Rester au Cameroun

Bon nombre de réfugiés continuent d’affirmer qu’ils souhaiteraient rester au Cameroun, craignant que la sécurité ne soit pas encore garantie dans la capitale tchadienne.

Jacques Franquin, représentant du HCR, a indiqué le 12 février qu’à « moyen terme », l’agence onusienne pensait que quelque 20 000 Tchadiens resteraient au Cameroun.

Les jeunes, notamment, que l’armée tchadienne et les rebelles tenteraient d’enrôler de force dans leurs rangs, semblent particulièrement préoccupés par leur avenir, une fois de retour à N’Djamena.

« Tout me semble bien, ici, car je me sens mieux », a confié à IRIN Aldombaye Ngara, un étudiant de 25 ans en troisième année d’université au Tchad. « J’ai fui à cause de la guerre et de l’insécurité […] Je retournerai lorsque la situation politique changera ».

Aujourd’hui, N’Djamena retrouve peu à peu sa stabilité et les rapatriements se poursuivent. Toutefois, au cas où de nouveaux troubles ameneraient d’autres réfugiés à traverser la frontière, de nombreuses agences des Nations Unies et organisations non-gouvernementales (ONG) ont ouvert des bureaux à Kousseri pour leur venir en aide.

« Nous sommes encore mieux préparés maintenant qu’auparavant », a dit à IRIN Sophie de Caen, coordinatrice résidente des Nations Unies au Cameroun. « Aujourd’hui, si de nouveaux réfugiés arrivent, ils seront transférés immédiatement vers le site permanent de Maltam ».

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This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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