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La tension monte face à l’avancée des forces rebelles

D’intenses combats sont de plus en plus à craindre à N’Djamena, la capitale tchadienne, et dans l’ensemble du pays, à mesure que des colonnes de groupes rebelles se rapprochent de la ville.

Selon les correspondants d’IRIN au Tchad, des chars sont postés aux coins des rues et à proximité de la présidence et de la chaîne nationale, et les journaux font état de la présence de deux colonnes d’un millier de rebelles, chacune dans des localités situées entre 200 et 400 kilomètres de la capitale.

Dans l’est du Tchad, quelque 1 000 kilomètres à l’est de N'Djamena, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a annoncé dans un communiqué datant du 31 janvier le retrait de la plupart des membres de son personnel de la ville de Guereda, où l’agence onusienne gère des camps de réfugiés soudanais du Darfour.

« Les autorités locales n’ont plus les moyens nécessaires pour nous protéger. Dans cette région, il règne un état d’impunité totale et Guereda devient très vulnérable », a déploré Jorge Holly, responsable du bureau de terrain du HCR à Guereda.

Dans ce pays faiblement peuplé, la capitale est l’endroit stratégique pour contrôler les organes du pouvoir, les médias et la lucrative industrie du pétrole.

La ville de N’Djamena est donc bien protégée par le gouvernement et les forces qui n’ont pas encore déserté les rangs de l’armée pour rejoindre un des nombreux groupes rebelles créés après la décision du président Idriss Deby de modifier la Constitution en 2005 pour briguer un troisième mandat.

Il n’y a pas eu de combats dans N’Djamena depuis les incidents d’avril 2006, lorsqu’un convoi de rebelles avait traversé à toute allure la frontière poreuse avec le Soudan en mettant le cap sur la capitale. Après d’intenses combats avec l’armée tchadienne, les rebelles avaient été capturés et l’attaque, repoussée.

S’il est vrai que les attaques rebelles sur la capitale constituent la plus grande menace politique, ce sont les incursions souvent non signalées, opérées dans l’est du Tchad à partir du Soudan, et les violents affrontements intercommunautaires qui s’y déroulent qui ont les plus graves répercussions sur les opérations humanitaires.

Au moins 180 000 Tchadiens ont dû fuir au cours des trois dernières années, bon nombre d’entre eux pour échapper aux attaques de cavaliers armés qui incendiaient leurs villages.

L’armée nationale, autrefois présente dans les régions frontalières, a été redéployée pour protéger certaines villes stratégiques, ce qui a créé un « vide sécuritaire dans de vastes régions de l’est du Tchad », pouvait-on lire dans un rapport des Nations Unies, publié en 2007.

dd/nr/np/ads/nh


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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