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Fin de l'état d'urgence, mais poursuite des actes de violence

Alors que des centaines de milliers de Tchadiens continuent de vivre dans des camps de déplacés pour échapper à la violence dans l’est du pays, et que les actes de banditisme se multiplient dans N’djamena, la capitale, et ses environs, le gouvernement a annoncé vendredi qu’il envisageait de lever l’état d’urgence en vigueur depuis six mois.

« Nous avons presque résolu le problème sécuritaire dans l’est du pays », a déclaré vendredi à IRIN Hourmadji Moussa Doumgor, le porte-parole du gouvernement. « Des troupes ont été envoyées en renfort dans les zones de conflit et les communautés locales recommencent à vivre ensemble de manière pacifique ».

Toutefois, pour les travailleurs humanitaires, la situation dans la région reste très préoccupante car un conflit armé peut éclater à tout moment.

« La réalité, dans l’est du pays, est que la plupart des personnes déplacées ne se sentent toujours pas protégées et qu’elles ont peur de retourner dans leurs villages », a indiqué Daniel Augstburger, responsable des secours d’urgence au Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

Imposé en raison des fréquentes attaques perpétrées par la rébellion, l’état d’urgence donnait au gouvernement le pouvoir d’interdire toute réunion publique, de censurer la presse et de procéder à des arrestations, sans motif particulier.

De l’avis général, ces attaques ne semblent avoir aucun lien avec la série d’incursions menées depuis la frontière avec le Soudan par des groupes de miliciens armés qui s’en prennent aux populations civiles et pillent les villages, ou avec le conflit intercommunautaire qui secoue l’est du pays.

Au cours des deux dernières années, plus de 140 000 Tchadiens ont fui leurs villages pour échapper aux violences intercommunautaires et aux attaques des milices.

Jusqu’à présent, le gouvernement tchadien refuse d’autoriser le déploiement au Tchad d’un contingent de 11 000 Casques bleus et forces de police, conformément aux recommandations faites en février par Ban Ki-Moon, le Secrétaire général des Nations Unies.

Récemment, des travailleurs humanitaires ont été attaqués dans l’est du pays. Des expatriés ont également été attaqués à N’djamena où de nombreux quartiers sont devenus des zones interdites.

dd/dh/nr/ads


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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