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Démobilisation des enfants soldats

Les rebelles du nord-est de la République centrafricaine (RCA) ont accepté d’engager des négociations en vue de la démobilisation de centaines d’enfants soldats enrôlés au sein de leur mouvement, a annoncé un porte-parole de l’Unicef, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance.

« Nous [le gouvernement, les rebelles et l’Unicef] sommes tombés d’accord sur le principe de procéder le plus rapidement possible à la démobilisation et à la réinsertion de ces enfants dans leurs communautés », a déclaré Anne Boher, chargée de communication du bureau de l’Unicef en RCA.

Le premier groupe d’enfants devrait être démobilisé d’ici le 1er juin, a-t-elle indiqué, en précisant que les négociations avaient démarré après qu’une mission d’évaluation, conduite en janvier dans la région de Vakaga, avait identifié des groupes d’enfants soldats parmi les rebelles.

Ces groupes d’enfants sont membres de l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), un mouvement rebelle. Leur démobilisation a été acceptée après une réunion organisée le 14 mai à Gordil, et à laquelle participait une délégation de l’Unicef conduite par Jean-Claude Legrand.

L’Unicef a indiqué dans un communiqué que le général Damane Zakaria, fondateur et responsable de l’UFDR, le groupe rebelle qui contrôle certaines localités du nord-est de la RCA, proches de la région soudanaise du Darfour, avait accepté la démobilisation d’au moins 400 enfants soldats. Une première liste de 220 enfants a été remise à l’Unicef la semaine dernière.

Depuis son quartier général de Gordil, le général Zakaria a annoncé la signature prochaine d’un accord avec l’Unicef pour la démobilisation et la réinsertion des enfants soldats de l’UFDR.

La localité de Gordil est située dans la préfecture de Vakaga (nord-est), une région où des opérations de la rébellion ont été signalées en mars dernier. Selon M. Zakaria, l’accord de démobilisation des enfants sera signé à la fin du mois de mai.

« Les négociations concernant la démobilisation des enfants soldats ont commencé au mois d’avril », a-t-il souligné. « Leur libération sera une bonne chose pour la rébellion parce que nous voulons que tous ces enfants retournent à l’école ou apprennent un métier ».

La démobilisation des enfants soldats entraînera celle de centaines d’autres enfants enrôlés dans des mouvements rebelles du nord-ouest de la RCA . En février, le chef de la branche régionale de l’Armée populaire pour la restauration de la république et de la démocratie (APRD), un groupe rebelle, avait lancé un appel en faveur de la démobilisation des enfants soldats présents dans les rangs de son mouvement.

« Je contribuerai à la démobilisation des enfants qui souhaitent encore retourner à l’école », a dit le Major Bertin Safio.

Les Nations Unies ont salué le geste de la rébellion. « Cela permettra de résoudre un des problèmes les plus urgents de la RCA », a déclaré Toby Lanzer, le coordinateur de l’action humanitaire des Nations Unies en RCA.

Selon Mme Boher, quelque 1 000 enfants seraient actuellement enrôlés dans les différents mouvements rebelles. L’Unicef, a-t-elle ajouté, s’attend que dans les trois années à venir, tous les enfants soldats de la RCA soient démobilisés et réinsérés dans leurs communautés.

Mahimbo Mdoe, le représentant de l’Unicef en RCA, a remercié les autorités centrafricaines pour leur ouverture d’esprit et leur soutien, et indiqué qu’il était « impératif pour l’Unicef d’agir rapidement pour libérer ces enfants de cet environnement de violence ».

Selon certains observateurs, les enfants vivant dans les zones sous contrôle rebelle n’ont plus accès à l’éducation parce que les écoles sont fermées, ce qui les pousse à rejoindre la rébellion, la seule activité de la région.

« Ils étaient contraints de rejoindre la rébellion parce qu’ils étaient devenus la cible des forces loyalistes qui les accusaient de complicité avec les rebelles », a dit le Major Wafio.

Les rebelles réclament l’ouverture de pourparlers avec le gouvernement sur le partage du pouvoir en RCA. En novembre 2006, ils s’étaient emparés de cinq villes (Birao, Sam-Ouandja, Ouanda-Djalle, Ouadda et Ndele), ce qui avait amené de nombreuses personnes à fuir.

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This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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