1. Accueil
  2. Global
  • News

Deux millions de patients séropositifs sous ARV dans les pays pauvres -ONU

Plus de deux millions de personnes vivant avec le VIH dans les pays à revenu faible ou intermédiaire bénéficiaient d’antirétroviraux (ARV) fin 2006, mais les obstacles demeurent vers l’accès universel aux traitements du VIH/SIDA, selon un rapport des Nations Unies publié mardi.

Publié conjointement par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Programme commun des Nations Unies sur le sida (Onusida) et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef), ce document intitulé « Vers un accès universel : étendre les interventions prioritaires liées au VIH/SIDA dans le secteur de la santé » précise que ce nombre représente une augmentation de 54 pour cent par rapport aux 1,3 million de personnes traitées l’année précédente dans ces pays.

En Afrique subsaharienne, 28 pour cent des personnes vivant avec le VIH en attente d’ARV en recevaient en décembre 2006, contre à peine deux pour cent en 2003, a souligné le rapport, qui a attribué ces résultats en partie à la baisse du prix des traitements ARV de première ligne, une baisse qui a atteint 53 pour cent en trois ans dans certaines pays.

La progression du nombre de personnes sous ARV a aussi été rendue possible par l’augmentation des financements internationaux, notamment la mise en place du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, et du Plan d’urgence du président George Bush contre le sida (Pepfar) : fin 2006, ces deux organismes finançaient les traitements de 1 265 000 personnes, selon le rapport onusien.

« Les progrès considérables accomplis dans l’amélioration de l’accès au traitement, dont il est fait état dans ce rapport, représentent pour de nombreux pays une première étape sur la voie de la réalisation des objectifs ambitieux qu’ils se sont fixés, à savoir l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien en matière de VIH » d’ici 2010, a dit le docteur Peter Piot, directeur exécutif de l’Onusida, dans un communiqué conjoint des trois organisations.

En dépit de cette progression encourageante, il reste un long chemin à parcourir, a-t-il ajouté, et les efforts déployés pour élargir l’accès à certains services VIH/SIDA restent insuffisants pour atteindre cet objectif universel.

Le rapport cite notamment le cas des femmes enceintes séropositives, dont seules 11 pour cent bénéficient des services de prévention de la transmission du virus de la mère à l’enfant. De même, si le nombre d’enfants séropositifs sous ARV a augmenté de 50 pour cent en un an, il reste très faible : seuls 15 pour cent des quelque 780 000 enfants en attente d’un traitement en recevaient un en décembre 2006.

« A de nombreux égards, nous ne sommes encore qu’aux premiers pas [de l’accès universel] », a dit Margaret Chan, directrice générale de l’OMS. « Nous avons besoin de programmes nationaux ambitieux, d’une mobilisation mondiale plus forte et d’une responsabilisation accrue si nous voulons réussir. »

Le rapport s’inquiète de l’augmentation du nombre de cas de tuberculose –la première infection opportuniste liée au VIH/SIDA- dans les pays à forte prévalence du VIH, et de l’émergence d’une tuberculose à bacille ultra-résistant dans certains de ces pays, un phénomène attribué à « l’engagement insuffisant des responsables politiques et [au] manque chronique d’investissement dans la lutte » contre cette épidémie, devenue une priorité sanitaire.

Les agences onusiennes ont émis un certain nombre de recommandations, notamment en termes d’intensification des efforts de prévention de l’infection et de dépistage, et d’accès aux services VIH/SIDA pour les personnes les plus vulnérables, comme les enfants, les femmes enceintes, les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les consommateurs de drogues injectables.

Par ailleurs, l’importance des études montrant que la circoncision peut être un moyen supplémentaire de prévenir l’infection au VIH devrait être reconnue et l’accès à cette intervention dans les pays où la prévalence est élevée devrait être envisagé, estime le rapport, soulignant la nécessité de pratiquer l’ablation du prépuce dans des conditions d’hygiène satisfaisantes, et dans le respect des droits de l’homme et des considérations culturelles propres aux pays concernés.

L’OMS, l’Onusida et l’Unicef insistent également sur la nécessité de trouver des moyens de financement pérennes et sur l’urgence de faire baisser les prix des ARV de seconde ligne, utilisés chez les patients qui développent des résistances aux médicaments de première ligne, pour ne pas « compromettre l’avenir des programmes de traitement ».

Le rapport complet (en français)

ail/


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

Partager cet article

Get the day’s top headlines in your inbox every morning

Starting at just $5 a month, you can become a member of The New Humanitarian and receive our premium newsletter, DAWNS Digest.

DAWNS Digest has been the trusted essential morning read for global aid and foreign policy professionals for more than 10 years.

Government, media, global governance organisations, NGOs, academics, and more subscribe to DAWNS to receive the day’s top global headlines of news and analysis in their inboxes every weekday morning.

It’s the perfect way to start your day.

Become a member of The New Humanitarian today and you’ll automatically be subscribed to DAWNS Digest – free of charge.

Become a member of The New Humanitarian

Support our journalism and become more involved in our community. Help us deliver informative, accessible, independent journalism that you can trust and provides accountability to the millions of people affected by crises worldwide.

Join