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Le gouvernement interdit la pratique des mutilations génitales féminines

Le gouvernement érythréen a interdit la pratique des mutilations génitales féminines (MGF) car elles sont douloureuses et peuvent mettre en danger la vie des femmes.

Il est désormais interdit de pratiquer des MGF sur une personne ou de fournir des outils à toute personne ayant l’intention de s’adonner à cette pratique, a indiqué mercredi le communiqué officiel du gouvernement. En outre, la non-dénonciation aux autorités de personne ayant l’intention de pratiquer des MGF sera considérée comme un délit, a précisé le communiqué.

En février, le gouvernement et des groupes de la société civile avaient fait part de leur optimisme en faisant remarquer que les actions en faveur de lutte contre les MGF commençaient à porter leurs fruits. En effet, la campagne contre cette pratique a été bien accueillie dans les zones rurales où les MGF sont plus courantse.

« Nous n’avons pas encore les statistiques, mais les réponses que nous recevons sont positives, puisque même les conseils de village ont, avec le consentement des populations, adopté des mesures provisoires pour tenter de mettre fin à cette pratique », a déclaré Dehab Suleiman, directrice de l’information et de la recherche à l’Union nationale des femmes érythréennes.

Selon Mme Suleiman, le taux de prévalence des MGF en Erythrée est de 94 pour cent, mais ce chiffre devrait baisser dans un avenir proche car de plus en plus de parents choisissent d’épargner ces pratiques à leurs filles.

Les MGF consistent en l’ablation partielle ou totale du clitoris ou d’autres parties de l’appareil génital, et elle est souvent réalisée dans de mauvaises conditions d’hygiène. Cette pratique est en vigueur dans au moins 28 pays dans le monde.

D’après les estimations du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), près de 140 millions de jeunes filles et de femmes dans le monde ont subi une forme ou une autre de mutilation génitale féminine.

Fréquentes en Afrique, les MGF sont également pratiquées dans certaines régions du Moyen-Orient et au sein des communautés d’émigrés, dans plusieurs pays du monde. Selon les experts médicaux, ces mutilations causent de graves séquelles physiques et psychologiques et augmentent les risques d’infection au VIH/SIDA lorsqu’elles sont pratiquées avec des instruments non stérilisés.

Au moins 16 pays africains ont interdit la pratique des MGF et le protocole de Maputo, une charte africaine interdisant et condamnant les MGF, est entré en vigueur en novembre 2005.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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