L’Ouganda enregistre chaque année quelque 80 000 nouveaux cas de tuberculose, dont près de la moitié sont des cas de co-infection au virus du VIH responsable du sida, ont dit les autorités sanitaires.
« En 2006, nous n’avons diagnostiqué que 49 pour cent des cas de tuberculose », a affirmé Francis Adatu, chef du service de la lutte contre la tuberculose et la lèpre au ministère de a Santé. « Le VIH/SIDA est le principal élément déclencheur de l’épidémie qui se développe actuellement de manière insidieuse au sein de la population », a-t-il ajouté.
George Melville, représentant pays de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a fait part de ses préoccupations concernant le retard pris par l’Ouganda dans la réalisation des objectifs globaux du plan stratégique de dépistage et de traitement de la tuberculose. En effet, l’Ouganda est classé 15ème sur la liste des 22 pays ayant le taux de prévalence de la tuberculose le plus élevé.
La maladie touche la plupart des personnes âgées entre 15 et 49 ans et tue souvent au bout de deux ans, si elle n’est pas soignée convenablement, a expliqué le ministère de la Santé.
« Les cibles mondiales de lutte contre la tuberculose reposent sur un dépistage précoce et une thérapie efficace », a indiqué M. Melville dans un communiqué publié le 24 mars à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la tuberculose. Ces cibles mondiales se déclinent comme suit : 70 pour cent de taux de dépistage précoce et 85 pour cent de taux de succès thérapeutique.
« L’Ouganda est encore loin de réaliser ces objectifs, puisqu’en en 2006, il n’a atteint que 49 pour cent de taux de dépistage de nouveaux cas, et 73 pour cent de taux de succès thérapeutique », a affirmé M. Melville.
Le représentant de l’OMS a par ailleurs exhorté le ministère de la Santé à faire de la tuberculose une urgence de santé publique et à dégager suffisamment de fonds pour le programme de lutte contre la tuberculose.
Le peu de moyens dont dispose le secteur de la santé, en particulier les personnels de laboratoire, la méconnaissance de la maladie et les fausses idées véhiculées à son sujet, ainsi que le VIH/SIDA, sont les principaux freins à une politique efficace de lutte contre la tuberculose.
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