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Des milliers de réfugiés tchadiens fuient vers le Darfour

Des milliers de personnes fuyant le conflit tchadien ont trouvé refuge dans la région ouest du Darfour, au Soudan, malgré la crise humanitaire qui affecte cette région, a annoncé jeudi le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

Quelque 20 000 réfugiés tchadiens vivent dans l’Ouest Darfour depuis 2005, tandis que 16 000 d’entre eux ont choisi de s’installer près de la frontière pour pouvoir accéder à leurs champs.

« Ces gens fuient le conflit dans leur pays pour se réfugier dans des camps de l’Ouest Darfour où ils trouvent nourriture et sécurité », a déclaré Annette Rehrl, porte-parole du HCR au Soudan.

Le conflit du Darfour a fait au moins deux millions de déplacés depuis le début des affrontements entre les rebelles et le gouvernement soudanais, en 2003. Environ 230 000 réfugiés soudanais sont hébergés dans des camps et le long de la frontière avec la région orientale du Tchad.

« Chaque jour, nous enregistrons 50 nouveaux réfugiés venus du Tchad. Le week-end, nous avons transféré un groupe de plus de 200 réfugiés tchadiens de la zone limitrophe de la frontière tchado-soudanaise vers un camp du HCR, dans l’Ouest Darfour, », a déclaré un représentant du HCR. Les réfugiés ont été transportés dans un convoi de 14 camions, du village frontalier d’Arara, au camp d’Um Shalaya, situé près de Mornei, à 75 kilomètres de la frontière. Un second convoi était prévu jeudi, à destination d’Um Shalaya.

Les nouveaux pensionnaires du camp d’Um Shalaya font partie d’un groupe de 550 Tchadiens qui avaient souhaité être déplacés de la frontière du fait de l’insécurité. « L’afflux de ces réfugiés n’a pour l’instant aucune incidence sur la situation humanitaire au Darfour. Nous subvenons à leurs besoins de base en leur prodiguant nourriture et soins médicaux », a ajouté M. Rehrl.

Il y a deux camps de réfugiés dans l’Ouest Darfour : un à Um Shalaya et un autre, plus petit, à Mukjar, à 190 kilomètres au sud-ouest d’El Geneina, la capitale de l’Ouest Darfour.

Depuis 2005, les populations civiles sont victimes d’attaques répétées perpétrées par des milices armées dans l’est du Tchad, le long de la frontière instable avec le Darfour.
 
L’an dernier, les affrontements entre forces gouvernementales et rebelles ont connu un regain de violence, après que des officiers supérieurs de l’armée aient rejoint les forces rebelles, suite à la décision du Président Idriss Déby de modifier la Constitution pour briguer un troisième mandat. Les tensions qui s’ensuivirent ont provoqué le déplacement d’environ 120 000 personnes à l’intérieur du pays.

Entre temps, le Sous-secrétaire général des Nations Unies pour les affaires humanitaires, Sir John Holmes, est arrivé au Soudan pour engager des pourparlers avec les hauts responsables du gouvernement, des représentants des Nations Unies, d’organisations non gouvernementales, de la société civile et des bailleurs de fonds.

« Tant qu’il n’y aura pas la paix au Darfour, il faudra que toutes les parties fassent de leur mieux pour ne pas contrarier les opérations humanitaires en cours », a indiqué M. Holmes, à l’issue de sa rencontre avec les divers responsables, à Khartoum.

« Je suis convaincu que nous pouvons résoudre les problèmes en gardant un esprit constructif », a-t-il ajouté. « Nous avons eu des discussions fructueuses sur la situation humanitaire au Darfour et je compte aller sur le terrain et évaluer moi-même la situation qui y prévaut ».

Durant sa visite de deux semaines, M. Holmes se rendra également à Juba, la capitale du Sud Soudan, au Darfour, au Tchad et en République Centrafricaine.

Dans le même contexte, le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) a indiqué que l’insécurité au Darfour constituait une grave entrave à la distribution de l’aide humanitaire, dont les populations ont tant besoin.

En décembre 2006, à Gereida, dans le Sud Darfour, environ 20 hommes armés avaient attaqué les quartiers de plusieurs organisations et harcelé le personnel, emportant dans leur fuite des véhicules, équipements de communication et de l’argent. Les organisations d’aide ont dû retirer leur personnel en mission dans cette zone. Gereida compte le plus grand nombre de déplacés de la région.

« Plus de 120 000 personnes sont bloquées dans le camp, et ont urgemment besoin d’eau, de nourriture, de soins médicaux, de système sanitaire et de traitement des ordures », a précisé Jacques de Maio, responsable des opérations du CICR, dans la Corne de l’Afrique qui a appelé les pays donateurs à verser 32 millions de francs suisses (26,3 millions de dollars américains) supplémentaires au budget que le CICR consacre au Darfour.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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