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Le Kenya accueille le Forum social mondial

Des dizaines de milliers de personnes du monde entier sont attendues cette semaine à Nairobi, la capitale kényane, à l’occasion de la septième édition du Forum social mondial (FSM).

Cette rencontre, qui se tiendra du 20 au 25 janvier, est placée sous le signe des «Luttes du peuple, alternatives du peuple – Un autre monde est possible».

Les thèmes abordés iront du VIH/SIDA, à la question du genre, en passant par la privatisation, la privation de terres, la paix et le conflit, la migration et la diaspora, la jeunesse, l’allègement de la dette, les accords de libre échange, le travail et le logement.

« Le Forum social mondial rend compte de l’état d’esprit dans lequel se trouvent les gens qui refusent de mourir, ou d’être exclus [des décisions économiques mondiales] », a déclaré Wahu Kahara, un activiste kenyan, organisateur de l’événement.

Le FSM est un espace de rencontre ouvert où des gens, des associations et des mouvements qui s’opposent aux forces du capitalisme peuvent réfléchir et échanger des idées pour une plus grande équité sociale.

« Le Forum social mondial n’est pas une conférence, mais un espace où des questions faisant débat trouvent une présentation graphique », a souligné Oduour Ong'weny, un des organisateurs du Forum et membre de la société civile.

Des centaines d’activités, notamment des débats ouverts, des séminaires, des ateliers, des marches, des présentations culturelles et des projections de films documentaires, seront proposés aux participants.

Ce forum se présente comme une alternative sociale au Forum économique mondial (FEM), qui se déroule chaque année en janvier à Davos, en Suisse.

A l’occasion du FEM, qui cette année se tiendra du 24 au 28 janvier, hommes politiques, chefs d’entreprise, universitaires, journalistes et membres de la société civile se réunissent dans le but d’améliorer la situation économique mondiale.

Selon le FSM, les pauvres ne peuvent faire entendre leur voix à Davos, et par conséquent, leurs points de vue ne sont pas pris en compte lors de l’élaboration des politiques économiques et sociales internationales.

D’après Oduour Ong'weny, si le Kenya accueille cette année le FSM, c’est parce que la population de ce pays d’Afrique de l’Est est confrontée à certains des problèmes contre lesquels se bat le Forum, comme la répartition inégales des ressources, les problèmes écologiques et les conflits.

En outre, la région compte d’éminentes personnalités qui œuvrent pour la justice et le respect de l’environnement, a-t-il ajouté.

La tenue du Forum à Nairobi donnera de toute évidence un coup de fouet au tourisme national. Cependant, entre 80 000 et 120 000 visiteurs sont attendus et les infrastructures de la capitale ne pourront satisfaire les besoins de ces nouveaux venus.

En effet, les hôtels de Nairobi ne peuvent accueillir que 42 000 personnes, a ajouté Oduour Ong'weny. En outre, 37 000 personnes supplémentaires pourront être logées dans les camps de tentes et les auberges de jeunesse.

Enfin, les visiteurs pourront dormir chez l’habitant. A l’heure actuelle, les hôtes de l’événement continuent d’équiper les différents sites, implantés en banlieue de la capitale kényane.

La cérémonie d’ouverture se tiendra au parc Uhuru, dans le centre de Nairobi, le samedi 20 janvier. La plupart des manifestations aura lieu au stade Kasarani, situé à une dizaine de kilomètres du cœur de la ville.

Towfique ben Abdallah, un activiste tunisien, a lancé un défi aux gouvernements des pays en développement et a exprimé le souhait que ces derniers prennent en compte les volontés du peuple et adoptent des politiques visant à améliorer les conditions de vie des populations.

« En Europe ou aux Etats-Unis, le peuple est entendu par les gouvernements. Lorsque la population descend dans la rue, on l’écoute. Alors pourquoi pas nous ? Nous voulons voir la situation politique changer après le Forum », a-t-il dit.

Le premier FSM a été conçu et organisé par un comité d’organisations brésiliennes et s’est tenu à Porto Alegre, en janvier 2001.

Le FSM trouve ses origines dans la contestation de la proposition par l’Organisation de coopération et développement économique (OCDE), d’un accord multilatéral d’investissement qui accordait tous les droits d’investissements dans les pays en développement.

Dans le cadre de cette proposition, les investisseurs étrangers recevaient le même traitement que les investisseurs locaux.

Les détracteurs de cet accord multilatéral d’investissement ont dénoncé une mesure qui faisait peser une menace sur quasiment l’ensemble des secteurs publics (santé, éducation, culture) des économies nationales.

Suite à cette contestation est né un mouvement de protestation sociale qui a contraint la France à se retirer des négociations, et l’accord n’a pu aboutir.

jn/mw/cd/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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