Quelque 100 tonnes de médicament, d’eau, de matériel sanitaire et de vivres ont ainsi été livrées mercredi à Tyr (sud), mais les autorités municipales et les nombreuses familles, privées de nourriture et d’eau potable depuis près de deux semaines, ont vivement critiqué la nature de l’aide reçue.
« Il n’y a pas de nourriture. Nous avons demandé de la nourriture. Que voulez-vous que je fasse de la farine ? Merci à ceux qui nous l’ont apportée, mais ce n’est pas de l’aide », a lancé Adeb Husseini, le maire de Tyr.
Le premier convoi a permis de livrer 90 tonnes de farine de blé, fournies par le Programme alimentaire mondial (PAM) et cinq kits médicaux de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
« Ce n’est que le premier convoi. Nous allons rencontrer les autorités municipales pour distribuer la farine aux personnes qui en ont besoin. Deux autres convois sont prévus pour vendredi », a expliqué M. Khaled Mansou, chargé d’information au PAM.
Après sa tournée au Liban, en Israël et dans la bande de Gaza, le Secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires humanitaires, Jan Egeland, s’est dit très préoccupé par la situation humanitaire dans la région et a prévenu qu’elle pourrait déboucher sur une catastrophe majeure si le conflit ne prenait pas fin immédiatement.
« Notre objectif à plus long terme est d’éviter d’autres morts liés aux maladies et à d’autres facteurs associés à la situation », a déclaré M. Egeland.
Selon le Haut conseil à l’action humanitaire du Liban, un organisme créé par le gouvernement pour faire face à la crise actuelle, quelque 392 civils auraient été tués depuis le début des attaques israéliennes le 12 juillet, un chiffre que la Croix-Rouge libanaise estime toutefois sous-évalué compte tenu des réalités observées dans le Sud Liban.
Près de 800 000 personnes seraient directement affectées par le conflit, dont 550 000 déplacés internes, 100 000 étrangers évacués et quelque 150 000 personnes qui se seraient réfugiées en Syrie.
Malgré les appels à la cessation des hostilités lancés par les Nations unies et par les chefs d’Etat de la région du Proche-Orient, les forces de défense israéliennes ont bombardé mardi une base de l’ONU au Sud Liban, faisant quatre morts parmi les observateurs des Forces d’intérim des Nations unies au Liban (FINUL).
A Rome où il se trouvait dans le cadre d’une réunion sur la crise libanaise, le Secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, a vivement regretté cet « incident troublant » et condamné « ce qui apparemment ressemble à une attaque délibérée des Forces de défense israéliennes sur un poste d’observation de l’ONU au Sud Liban.
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