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Le Conseil de sécurité exhorte le Président Déby à rétablir ses relations diplomatiques avec le Soudan

En visite au Tchad le week-end dernier, la mission du Conseil de sécurité des Nations unies (ONU) a exhorté le Président Idriss Déby à rétablir ses relations avec le Soudan, le pays voisin.

« Nous espérons que la tension entre le Tchad et le Soudan s’estompera », a déclaré le chef de la délégation du Conseil de sécurité, l’Ambassadeur de France à l’ONU, Jean-Jacques de la Sablière, à l’issue de la rencontre avec le Président tchadien.

Les 15 membres du Conseil de sécurité de l’ONU sont arrivés à N’djaména après s’être rendus à Khartoum, la capitale soudanaise, au Darfour, la région instable de l’ouest du Soudan, et dans les camps de réfugiés soudanais et de déplacés tchadiens implantés dans l’est du Tchad.

Le Conseil de sécurité avait approuvé le transfert aux Casques bleus de l’ONU du mandat de la force de paix de l’Union africaine (UA) déployée dans le Darfour, mais incapable de mettre fin aux combats dans la région. Toutefois, le gouvernement soudanais s’est dit opposé au déploiement d’une force de paix de l’ONU sur son territoire.

Le Tchad a rompu ses relations diplomatiques avec le Soudan le 14 avril dernier, après l’attaque de la capitale N’djaména par des groupes armés qui, selon le Président Idriss Déby, seraient soutenus par les autorités de Khartoum.

Les co mbats de rue qui ont opposé les rebelles, déterminés à renverser le président tchadien, à l’armée tchadienne, ont fait plus de 300 victimes parmi les soldats et les rebelles.

« Il ne peut y avoir de changement de pouvoir par les armes », a averti M. de la Sablière.

Samedi dernier, le ministre tchadien des Affaires étrangères, Ahmat Allami, avait indiqué que son pays allait porter plainte contre le Soudan à l’ONU.

Selon M. Allami, en soutenant à la rébellion tchadienne, Khartoum viole les traités de non agression signés par le Tchad et le Soudan.

Dans l’Est du Tchad, les agences humanitaires estiment à plus de 50 000 le nombre de Tchadiens ayant fui leurs villages après les attaques sanglantes perpétrées par des groupes de miliciens basés pour la plupart au Soudan.

Le gouvernement soudanais a nié toute responsabilité dans les attaques menées à l’intérieur du territoire tchadien, accusant plutôt M. Deby de complicité avec les rebelles de la région ravagée du Darfour, à l’ouest du Soudan.

Hostile au pouvoir en place à Khartoum, le mouvement rebelle de l’armée de libération du Soudan (SLA) s’est ouvertement rangé du côté de l’armée tchadienne et dispose de bases dans les villes de garnison du Tchad.

Quant au groupe rebelle tchadien du Front uni pour le changement (FUC), une coalition de 13 mouvements armés anti-Déby dirigée par Mahamat Nour, un ancien capitaine de l’armée tchadienne, il est basé au Darfour d’où il a lancé régulièrement des attaques à l’intérieur du Tchad.

Outre les entretiens qu’ils ont eus à N’djamena, les quinze membres du Conseil de sécurité se sont rendus dans de camps abritant plus de 30 000 réfugiés soudanais et déplacés tchadiens, près de la Goz Beida, une ville de garnison située à 85 Kms à l’ouest de la frontière soudanaise.

« La Communauté internationale doit reconnaître le poids que porte le Tchad depuis plusieurs années en accueillant des réfugiés sur son territoire. Le Tchad mérite qu’on l’encourage pour cela », a souligné M. de la Sablière.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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