« Ce dialogue traitera de toutes les questions politiques préoccupantes dans le cadre des institutions de la République sans remise en cause des acquis démocratiques », indique le Président Déby dans un communiqué lu à la radio et à la télévision nationales.
Ce sera un « dialogue politique interne, tchado-tchadien devant permettre aux tchadiens eux-mêmes de se donner les moyens et la volonté politique de construire leur pays en renforçant les acquis démocratiques », ajoute M. Déby.
Selon Idriss Déby, « des partenaires peuvent être sollicités pour apporter des concours de tous ordres, financier, matériel et intellectuel » au processus.
La situation politique est très tendue au Tchad depuis les nombreuses défections enregistrées au sein des forces armées, les grèves à répétition et la tentative de coup d’Etat d’avril dernier.
Selon un porte-parole d’une coalition de partis de l’opposition, son mouvement n’est pas encore prêt à répondre, mais étudie la proposition.
Et à en croire M. Déby, les étrangers ne doivent pas faire ce que les Tchadiens doivent et peuvent faire à leur place.
Le gouvernement a aussitôt mis en place une équipe chargée de préparer ce dialogue, à savoir les partis politiques avec lesquels il sera débattu des modalités pratiques de la mise en oeuvre de cette relance du dialogue politique.
Cette décision du président Tchadien est la première réponse à l'opposition tchadienne, qui avait appelé de boycotter les élections présidentielles du 3 mai, et à la communauté internationale qui avait demandé le report de ce scrutin.
La situation politique au Tchad est devenue extrêmement fragile depuis qu’en 2004 certaines rumeurs laissaient comprendre que M. Déby voulait modifier la Constitution pour briguer un troisième mandat. M. Déby a pris le pouvoir en 1990 à la faveur d’un coup d’Etat.
La décision du Président Déby de se maintenir au pouvoir a suscité le mécontentement de la classe politique et a abouti à la création d’une rébellion armée qui a attaqué les forces gouvernementales aux portes de la capitale N’Djaména, le 13 avril.
Malgré cette situation, le président Déby a tenu à organiser l'élection présidentielle le 3 mai 2006, un scrutin qu’il a remporté avec 67 pour cent des suffrages.
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