Le Président Idriss Déby a été réélu avec une majorité confortable, selon la Commission électorale nationale indépendante (CENI), mais les partis de l’opposition ont boycotté le scrutin qu’ils ont qualifié de grossière machination.
D’après les résultat provisoires rendus publics par la CENI, M. Déby a obtenu 77,61 pour cent des voix au premier tour de l’élection du 3 mai, ce qui lui permet d’être réélu pour un troisième mandat de cinq ans. La Commission a par ailleurs indiqué que le taux de participation était supérieur à 60 pour cent et que 5,8 millions d’électeurs avaient été inscrits.
« J’étais hier le candidat de mon parti. Aujourd’hui je suis le candidat de tous les Tchadiens », a déclaré M. Déby au cours d’une fête organisée dimanche dans sa villa après la proclamation des résultats.
« Cette élection est un démenti à ceux qui prévoyaient l’apocalypse pour le Tchad. Cela prouve que la démocratie est en marche », a ajouté M. Déby au milieu des applaudissements et des cris de joie de ses partisans.
Selon la Commission, aucun de ses challengers n’a atteint les 10 pour cent. Son plus proche adversaire et ancien Premier ministre Kassiré Coumakoye n’a obtenu que 8,8 pour cent des suffrages.
Mais pour les leaders de l’opposition, la victoire de M. Déby est une fraude électorale. Ainsi, selon Lol Mahamat Choua, chef de parti de l’opposition, ces élections « étaient jouées d’avance » et ne reflètent pas la réalité » de ce qui s’est passé le jour du scrutin.
« C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous avons boycotté cette élection », a-t-il confié à IRIN.
Deux semaines avant la tenue du scrutin, un mouvement rebelle déterminé à renverser le Président Déby attaquait N’djaména, la capitale. Cette attaque avait fait 200 morts. Et en dépit des appels lancés par les chefs des partis de l’opposition, les Etats-Unis et l’Union africaine, invitant M. Déby à surseoir à l’organisation des élections en attendant le rétablissement de la sécurité dans le pays, le scrutin eu lieu le 3 mai, comme prévu.
Contactés par IRIN, le jour du scrutin, des diplomates occidentaux, travailleurs humanitaires et journalistes présents à N’djamena et à Abéché ont indiqué que le taux de participation était bien inférieur à celui annoncé par les autorités. Selon eux, la plupart des Tchadiens sont restés chez eux par crainte d’une autre attaque des rebelles ou ont fui le pays.
Les quelques observateurs africains invités par le Président Déby pour superviser le déroulement des élections ont cependant jugé que le scrutin était « libre et juste ». Le 28 mai, la Cour constitutionnelle devrait proclamer les résultats définitifs des élections.
Plusieurs semaines avant les élections, l’opposition civile tchadienne divisée avait appelé la population à boycotter le scrutin et plaidé en faveur d’un dialogue national, refusant en définitive de présenter leurs candidats.
Seuls trois anciens ministres ou membres du gouvernement actuel et un représentant d’un parti socialiste minoritaire se présentaient contre le Président Déby.
Dimanche soir, après la proclamation des résultats provisoires, les partisans de M. Déby étaient plutôt à la fête.
Moubarack, 30 ans, était parmi les convives à la résidence du Président Déby « Vous voyez, on disait que les rebelles allaient venir, que la population n’allait pas sortir alors que le taux de participation global est à 61, 49. C’est pas fameux ? »
Pour Abdelsalam Mahdi, en revanche, les résultats de la CENI sont sans grande surprise. Il déplore toutefois tout l’argent dépensé alors que celui-ci aurait pu servir à améliorer le niveau de vie des populations du Tchad.
« Je suis vraiment désolé par ce que la Commission a servi comme résultat », a-t-il confié à IRIN, alors qu’il quittait la grande mosquée de N’djamena après la prière du matin.
« Cela ne vaut pas la peine. Ils n’avaient qu’à se réunir pour designer Déby comme élu. Cela n’aurait rien changé de toute façon ».
D’après les résultat provisoires rendus publics par la CENI, M. Déby a obtenu 77,61 pour cent des voix au premier tour de l’élection du 3 mai, ce qui lui permet d’être réélu pour un troisième mandat de cinq ans. La Commission a par ailleurs indiqué que le taux de participation était supérieur à 60 pour cent et que 5,8 millions d’électeurs avaient été inscrits.
« J’étais hier le candidat de mon parti. Aujourd’hui je suis le candidat de tous les Tchadiens », a déclaré M. Déby au cours d’une fête organisée dimanche dans sa villa après la proclamation des résultats.
« Cette élection est un démenti à ceux qui prévoyaient l’apocalypse pour le Tchad. Cela prouve que la démocratie est en marche », a ajouté M. Déby au milieu des applaudissements et des cris de joie de ses partisans.
Selon la Commission, aucun de ses challengers n’a atteint les 10 pour cent. Son plus proche adversaire et ancien Premier ministre Kassiré Coumakoye n’a obtenu que 8,8 pour cent des suffrages.
Mais pour les leaders de l’opposition, la victoire de M. Déby est une fraude électorale. Ainsi, selon Lol Mahamat Choua, chef de parti de l’opposition, ces élections « étaient jouées d’avance » et ne reflètent pas la réalité » de ce qui s’est passé le jour du scrutin.
« C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous avons boycotté cette élection », a-t-il confié à IRIN.
Deux semaines avant la tenue du scrutin, un mouvement rebelle déterminé à renverser le Président Déby attaquait N’djaména, la capitale. Cette attaque avait fait 200 morts. Et en dépit des appels lancés par les chefs des partis de l’opposition, les Etats-Unis et l’Union africaine, invitant M. Déby à surseoir à l’organisation des élections en attendant le rétablissement de la sécurité dans le pays, le scrutin eu lieu le 3 mai, comme prévu.
Contactés par IRIN, le jour du scrutin, des diplomates occidentaux, travailleurs humanitaires et journalistes présents à N’djamena et à Abéché ont indiqué que le taux de participation était bien inférieur à celui annoncé par les autorités. Selon eux, la plupart des Tchadiens sont restés chez eux par crainte d’une autre attaque des rebelles ou ont fui le pays.
Les quelques observateurs africains invités par le Président Déby pour superviser le déroulement des élections ont cependant jugé que le scrutin était « libre et juste ». Le 28 mai, la Cour constitutionnelle devrait proclamer les résultats définitifs des élections.
Plusieurs semaines avant les élections, l’opposition civile tchadienne divisée avait appelé la population à boycotter le scrutin et plaidé en faveur d’un dialogue national, refusant en définitive de présenter leurs candidats.
Seuls trois anciens ministres ou membres du gouvernement actuel et un représentant d’un parti socialiste minoritaire se présentaient contre le Président Déby.
Dimanche soir, après la proclamation des résultats provisoires, les partisans de M. Déby étaient plutôt à la fête.
Moubarack, 30 ans, était parmi les convives à la résidence du Président Déby « Vous voyez, on disait que les rebelles allaient venir, que la population n’allait pas sortir alors que le taux de participation global est à 61, 49. C’est pas fameux ? »
Pour Abdelsalam Mahdi, en revanche, les résultats de la CENI sont sans grande surprise. Il déplore toutefois tout l’argent dépensé alors que celui-ci aurait pu servir à améliorer le niveau de vie des populations du Tchad.
« Je suis vraiment désolé par ce que la Commission a servi comme résultat », a-t-il confié à IRIN, alors qu’il quittait la grande mosquée de N’djamena après la prière du matin.
« Cela ne vaut pas la peine. Ils n’avaient qu’à se réunir pour designer Déby comme élu. Cela n’aurait rien changé de toute façon ».
This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions
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