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Nouvel accord sur la transhumance entre la Mauritanie et le Sénégal

La Mauritanie et le Sénégal viennent de signer un accord réglementant la transhumance à l’occasion des travaux de la Grande commission mixte qui se sont clôturés le 25 avril dernier.

Plus d’un million de bêtes, soit 5 à 10 % du cheptel mauritanien, traverse chaque saison les frontières du Mali et du Sénégal à la recherche d’eau et de pâturage. Cette transhumance est capitale pour les deux pays, d’où la révision de l’accord initial qui date de 1981, afin de prévenir tout conflit entre les pays voisins. Il y a un an, un nouvel accord de transhumance entre la Mauritanie et le Mali a aussi été signé.

Le nouvel accord signé à Nouakchott insiste en particulier sur l’obligation d’avoir des gardiens de troupeau, sur la nécessité pour les éleveurs de posséder un certificat de transhumance avec mention des vaccinations, sur l’échange d’informations sanitaires entre les deux pays, et sur l’obligation pour les troupeaux de passer la frontière de jour, par un des postes d’entrée et de sortie désigné dans chacune des régions des deux pays.

Le berceau de l’élevage en Mauritanie, qui est de fait la zone la plus concernée par la transhumance aujourd’hui est le Hodh el Chargui et le Hodh el Gharbi, à l’est du pays. Le dernier rapport du Commissariat à la sécurité alimentaire publié début avril a identifié dans ces zones plusieurs poches durement touchées par le manque d’eau et aujourd’hui donc plus vulnérables.

Plus d’un million de bêtes quittent chaque année la Mauritanie durant la période de soudure, avant les premières pluies du mois de juin pour trouver de quoi se nourrir. Il s’agit essentiellement de moutons et de dromadaires. En cas de sécheresse ou d’invasion de criquets, comme en 2004, ils peuvent être trois ou quatre millions à se déplacer. La transhumance issue du Sénégal est plus réduite en nombre. Elle concerne essentiellement les bovins et les ovins.

L’accord vise à prévenir toute dérive d’un conflit local, chacun gardant à l’esprit les événements communautaires sanglants d’avril 89 qui avaient débuté par un simple conflit entre éleveurs et agriculteurs des deux pays. Cette volonté de bonne entente a été réitérée par Cheikh Tidiane Gadio le ministre des affaires étrangères sénégalais à Nouakchott.

Soulignant « les liens de sang, de l’histoire et de bon voisinage unissant les deux pays frères », il a donné le ton assurant que Mauritaniens et Sénégalais n’étaient qu’ « un seul peuple entre deux Etats ».

«Cet accord est important car la compétition est de plus en plus grande entre agriculteurs et éleveurs, explique Moktar Fall, directeur de l’élevage au Ministère du développement rural et de l’environnement. La vallée du fleuve est devenue une vraie mosaïque de culture où il est parfois difficile de trouver des couloirs de passage pour le bétail ».

« Dans les prochains jours, le texte de l’accord sera expédié à toutes les autorités régionales mauritaniennes et traduit dans les différentes langues du pays » assure M. Fall. Les incidents sont en effet parfois seulement dus à une méconnaissance de la réglementation.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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