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Sans désarmement, pas d'identification - Président Laurent Gbagbo

Profitant du week-end pascal pour se prononcer sur la crise qui traverse le pays, le président ivoirien Laurent Gbagbo a déclaré depuis sa région natale de Gagnoa, dans le centre-ouest du pays, que « sans désarmement, l’identification ne saurait se faire ».

Début avril, lors de la table ronde qui s’est tenue à Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire, le chef de l’Etat congolais et Président en exercice de l’Union Africaine (UA), Denis Sassou Nguesso et les facilitateurs africains avaient réussi à concilier les positions des principaux protagonistes de la crise ivoirienne, dont M. Gbagbo, qui avaient décidé d’engager concomitamment les processus de désarmement et d’identification.

Mais dimanche dernier, Laurent Gbagbo a publiquement exprimé sa préférence pour le désarmement avant l’identification afin de réduire les risques de fraude.

« Il faut bien procéder au désarmement des bandes armées. Sinon, ce qui peut être fait derrière le rideau de fer où l`administration est absente, où l`autorité de l`Etat ne s`exerce pas, sera forcément frappé de suspicion de fraude », a déclaré Laurent Gbagbo.

« Nous voulons des élections propres. En tant que chef de l`Etat, je ne peux pas cautionner une fraude gigantesque en préparation. Non ! C`est pourquoi, il faut désarmer. S’il y a désarmement maintenant, les élections auront lieu dans les délais prévus », a-t-il ajouté.

Cette réaction du Chef de l’état ivoirien ne semble pas étonner les observateurs de la crise ivoirienne, dans la mesure où jeudi, le Congrès national de la résistance pour la démocratie (CNRD), regroupement de patriotes proches de Laurent Gbagbo, avait fait une déclaration s’opposant au processus conjoint de désarmement et d’identification préconisé par le Président de l’UA.

Depuis la tentative manquée de coup d’Etat du 19 septembre 2002, la Côte d’Ivoire est divisée entre le nord, occupé par les Forces rebelles, et le Sud, sous contrôle gouvernemental. Les différentes médiations menées en faveur de la reprise des discussions et de la réconciliation des protagonistes de la crise ivoirienne ont échoué.

La semaine dernière, le Premier ministre Charles Konan Banny s’était rendu en France pour obtenir le soutien financier de Paris pour le financement des différents processus. Au cours du séjour, il a fait savoir qu’un report des élections, prévues au plus tard le 31 octobre 2006 n’est pas à exclure.

Lundi, la France a soumis au Conseil de sécurité, un projet de résolution prévoyant un renforcement temporaire de la mission de l'Onu en Côte d'Ivoire, pour qu'elle puisse y assurer la sécurité pendant la transition politique en cours.

Ce projet prévoit une augmentation, jusqu'au 15 décembre, des effectifs de l'Opération de l'Onu en Côte d'Ivoire (Onuci) de 1 671 personnels au maximum, dont un maximum de 475 policiers civils supplémentaires, « afin de renforcer les capacités de l'Onuci en matière de maintien de la loi et de l'ordre ».

Toutefois, cette demande de la France est bien inférieure aux 3 400 casques bleus réclamés dans un précédent rapport au Conseil de sécurité par Kofi Annan, le Secrétaire général de l’ONU, en précisant qu’aucune prolongation du mandat du pouvoir en place ne sera possible, si les élections n’ont pas lieu à la date indiquée.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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